2013 un nouvel élan
Publié le 4 Janvier 2014
Comme chaque année je viens faire ici le point de l’année écoulée.
2013 est partie, ce fut une très belle année pour moi comme toutes les années en « 3 », l'année de mes 60 ans . Elle avait pourtant mal débuté.
Mes relations avec mon employeur étaient devenues de plus en plus difficiles. Une de mes collègues me rendait la vie impossible sachant qu’en me nuisant elle se protégeait. Heureusement que j’en avais d’autres qui me soutenaient sinon je crois que j’aurais craqué.
J’allais au travail le matin avec une boule dans l’estomac en tâchant au moins de positiver et de penser à ce qui dans mon emploi du temps allait être agréable, aux relations avec mes candidats que je conseillais dans leur recherche d’emploi. Eux n’avaient pas de travail et j’en avais. Je n’avais pas le droit de me plaindre mais c’était paradoxal, c’est ce travail que j’avais qui était source de souffrance.
Certes je pouvais prendre ma retraite mais j’hésitais de peur de m’ennuyer mais crainte aussi que cette prise de retraite anticipée me nuise auprès des juges qui devaient en septembre 2013 se prononcer sur le conflit qui m’opposait à mon employeur (au niveau des dommages et intérêts réclamés).
Nous avions avec Jeff en 2012 acheté une maison en Vendée au château d’Olonne et j’avais envie d’en profiter, de changer de vie à 60 ans Je pense que j’ai inconsciemment poussé Jeff qui était réticent au départ à acheter cette maison. Il a compris que c’était important pour moi et il est très heureux de l’avoir aujourd’hui.
Mi-janvier, j’ai décidé que j’allais prendre ma retraite fin avril. Je ne m’ennuierai pas, nous avions cette maison à agencer, à décorer. Nous pourrions nous épanouir et randonner au bord de cet océan Atlantique que nous aimons tant.
Mais avant de quitter mon emploi il me fallait néanmoins régler mon problème avec ma collègue et mon employeur. J’ai dénoncé par écrit à mon manager les agissements à mon égard de ma collègue (qu’il n’ignorait pas) et je lui ai demandé de jouer son rôle en servant de médiateur entre nous. C’était une situation cocasse car je lui demandais en fait d’éteindre le feu qu’il avait lui-même allumé (consciemment ou inconsciemment) et ce n’était pas pour me déplaire. Je savais que cette confrontation serait difficile pour moi mais c’était indispensable. J’avais encore trois mois à vivre dans cette entreprise et je ne pouvais plus supporter ce harcèlement permanent. Il fallait que ces derniers mois soient sereins.
Nous nous sommes retrouvés à 3 dans le petit bureau du chef qui a joué parfaitement son rôle de médiateur sans montrer son embarras et nous a demandé de reprendre des relations de travail saines en ajoutant qu’il surveillerait cela de près et que des sanctions seraient prises si les agissements dénoncés ne cessaient pas. Je me suis beaucoup amusée intérieurement, c’était une petite vengeance pour moi mais mon rire était bien proche des larmes. Je me suis effondrée après cette confrontation. J’ai été arrêté 3 semaines et pendant cet arrêt de travail, je lui ai envoyé ma lettre de départ à la retraite.
Pendant cet arrêt de travail, j’ai fêté aussi mes 60 ans pas vraiment dans la joie. Passer ce cap m’angoissait vraiment à l’époque.
Tous ces évènements ont fait que mon employeur m’a proposé une négociation alors que j’avais demandé ma retraite. Je ne m’y attendais pas et cela m’a déconcerté. Que faire ? Accepter une négociation ou aller jusqu’au jugement que j’avais de bonnes chances de gagner vu mon dossier que je venais encore d'enrichir. D’ailleurs cette négociation prouvait que mon employeur ne croyait pas en ces chances de l’emporter. D’un autre côté je pouvais perdre aussi et ce jugement en septembre allait me gâcher mes premiers mois de retraite, m’empêcher d’oublier ce que j’avais vécu. Alors j’ai négocié et bien négocié mon indemnité grace à mon avocat que je remercie sincèrement.
Mon pot de départ a été un moment très émouvant pour moi. Il y avait beaucoup de monde. Certains anciens collègues étaient revenus pour l’occasion. J’ai été très gâtée.
J’ai quitté l’entreprise le 28 avril, nous sommes partis le 29 avril en Vendée et nous avons signé le 30 avril chez le notaire.
Le 23 juin nous fêtions au château d’Olonne nos quarante ans de mariage.
Depuis avril nous avons beaucoup travaillé dans la maison et elle est maintenant très agréable à vivre, cela m’a occupé l’esprit.
Il a fallu que je m’habitue à cohabiter au quotidien avec mon Jeff, cela n’a pas toujours été facile mais je crois que maintenant nous avons trouvé nos marques.
Nous avons aussi profité de l’été en bord de mer. Nous avions l’impression d’être en vacances des vacances qui duraient éternellement.
Notre fille aime cette maison elle y vient souvent en week-end avec son conjoint et les trois petites puces. Elle nous les confie pendant les vacances si bien que nous les voyons aussi souvent que quand nous habitions Cergy.
Nous appréhendions un peu l’automne au château d’Olonne à tort car il y a beaucoup de vent, la mer est superbe, il fait souvent beau et nous aimons nous promener en fin d’après-midi pour admirer les couchers de soleil sur la mer.
Nous n’avons plus de relations avec notre fils depuis 3 ans à la suite d'une violente dispute. En novembre c’était son anniversaire. Je lui ai écrit pour le lui souhaiter et en me réjouissant que lui aussi ait pu emménager dans sa première maison en PACA. Pour la première fois il a brisé le silence en nous répondant. Il nous disait qu’il était heureux que chez lui la résilience a remplacé la colère mais rajoutait tout ce qu’il nous reprochait. Nous ne sommes pas parfaits, nous avons eu des torts notamment celui de ne pas savoir montrer que nous l’aimions et de ne pas avoir vu l’avalanche arriver mais « dans une avalanche chaque flocon de neige a sa part de responsabilité ». C’était des mots très durs mais étrangement nous avons été très heureux qu’il réponde et cela va nous permettre de continuer sans lui à défaut de l'oublier.
Nous sommes rentrés en décembre à Cergy pour fêter Noël en famille puis repartis avec ma fille, mes petites filles fêter les un an de notre petite Agathe le 28 décembre et la fin de cette si belle année pour nous.
Même si je n’aime pas les années paires, je débute 2014 avec confiance et sérénité.