J'aurais aimé m'appeler Gloire
Publié le 12 Octobre 2016
J’aurais aimé m’appeler Gloire mais curieusement on donne ce nom aux garçons, comme si eux seuls pouvaient s’appeler Gloire alors que le mot lui même est féminin.
Malheureusement mon papa adoptif m’appelle toujours choupette. Avouez que c’est un surnom stupide. Oui je suis sa choupette mais je préfèrerais être sa Gloire, ou sa Reine, ce serait plus classe. J’habite à Paris un appartement cossu et douillet, un vrai nid royal.. Oh comme il m’aime mon papa. Il me fait plein de bisous, de caresses, de papouilles. Je le remercie en gazouillant de plaisir frottant mon joli minois sur son visage et ses cheveux si épais. Mon papa est élégant, riche et célèbre. Il est tellement amoureux qu’il parle de moi partout. On me prend en photo. Je suis à la une des magazines de mode. Je connais la Gloire et pour la rendre éternelle, j’aimerais qu’il m’appelle ainsi mais il persiste, je suis et resterai sa choupette. J’ai ma page facebook, mon compte twitter, mes collections. Je n’ai pas encore ma statue mais cela pourrait peut-être arriver. Je suis la gloire de mon père et il ne m’en veut même pas que celle-ci fasse un peu d’ombre à la sienne On rit aussi de la passion excessive de mon papa pour moi qui comme un certain Laurent Gerra qui imite mon papa en disant « C'est ma chatte, ma nouvelle muse, mon inspiratrice. Au moins, elle, elle a plus de cervelle, de sensualité et de conversation que les portemanteaux anorexiques qui défilent pour moi en faisant des tronches de mortes vivantes... ».
Je suis indifférente à ces quolibets, je suis choupette la chatte de Karl Lagarfeld et je nage dans le bonheur et l’amour depuis que j’ai fait sa connaissance et que nous avons eu un coup de foudre mutuel.
J’assume maintenant mon prénom Choupette qui retranscrit bien tout la tendresse dont je suis entourée et mieux vaut l’amour éternel à la gloire qui est éphémère. N’empêche que si je pouvais avoir une statue comme les chats Van en Turquie, j’en serai comblée.
Martine 85 / Octobre 2016 pour les prénoms du mercredi de Jill Bill