Mon chemin d'écriture
Publié le 12 Juin 2020
L’écriture est un chemin qui n’a pas de destination, le passionné d’écriture chemine doucement au gré de ses inspirations, de ses émotions, de ses joies, de ses peines, de ses accidents de vie. Il ne sait pas où il va, où l’écriture va le mener mais il continue de cheminer juste pour le plaisir de jouer avec les mots tout en exprimant ce qu’il a bien souvent enfoui en lui pour en alléger le poids.
En finissant l’année 2019, je continuais d’écrire comme je l’ai toujours fait depuis l’adolescence d’abord sur mon journal intime mais je me suis lassée d’écrire juste pour moi-même, puis sur mon blog quai des rimes pour partager avec d’autres mes poèmes et nouvelles et avoir un retour sur mes écrits.
Début 2020 soudainement, l’idée d’écrire un roman un thriller psychologique épistolaire et choral (à plusieurs voix) m’est venue. Je crois que ce livre mûrissait depuis longtemps en moi.
Dans mon métier de consultante en mobilité professionnelle, j’ai aidé beaucoup de candidats à rédiger leurs lettres de motivation pour les entreprises. J’aimais stimuler leur créativité pour que le contenu de leur lettre sorte du commun afin qu’ils puissent eux sortir du lot des nombreux candidats sur un poste et donner ainsi aux recruteurs l’envie de les rencontrer. Il était important aussi, dans mon métier, de pouvoir rapidement cerner les personnalités des demandeurs d’emploi que je conseillais pour leur apporter une aide personnalisée.
C’est grâce à mon expérience de vie que «Je dis ça mais je ne dis rien» mon premier roman m’est venu.
J’en ai situé l’action à la campagne. Le microcosme d’un village, où tout le monde se connait, m’a semblé le plus approprié pour le cadre de mon roman. Cela me permettait aussi d’aborder les problématiques des villages ruraux qui me tiennent à cœur : désertification médicale, fermeture de commerces, d’écoles, agriculture intensive, intégration des citadins venant y passer leur retraite. Autre Sujet abordé les difficultés de faire vivre un vrai blog citoyen surtout dans un contexte politique tendu, je connais bien cette problématique qui me tient à cœur pour avoir tenu, pendant seize un vrai blog citoyen «Cergyrama».
Chacune des lettres anonymes du corbeau dénonce des péchés capitaux ou des inconduites des habitants les plus connus. J’ai pris beaucoup de plaisir à dresser ces portraits caricaturaux.
Autre thème, qui me tient à cœur, que j’ai abordé dans ce roman, est la double personnalité qui peut souvent faire réagir de façon très instinctive et impulsive des personnes par ailleurs très calmes, posées et sociables. J’ai voulu montrer aussi comment un accident de vie traumatisant comme une grave maladie par exemple pouvait faire ressortir en quelqu’un son Mister Hyde caché (comme il peut également le faire disparaitre).
Les idées de mon roman, pour la plupart, me sont venues en faisant mon jogging quotidien. Courir ou marcher attise ma créativité. J’ai mis deux mois à l’écrire à raison de 2 à 3 heures par jour.
«Je dis ça mais je ne dis rien» est paru début mars juste avant le confinement et cette publication qui aurait pu me réjouir m’a attristé, comme un accouchement, j’avais perdu mon bébé.
Alors pour éviter la dépression « post-partum », le baby blues, j’ai commencé à écrire mon second roman pendant le confinement et je l’ai terminé.Il est un peu moins original dans la forme que le premier, mais plus dans le contenu. Le personnage principal est un jeune Policier qui, en cherchant le grand amour, via un site de rencontre, va être amené à se lancer dans une course poursuite vengeresse de terroristes à travers la France (Paris, Les Sables d’Olonne, Nice) marquée par les attentats et le coronavirus, fléaux de ce début du 21ème siècle ce qui va complètement bouleverser sa vie. C’est aussi un roman sur les coïncidences, les armes facétieuses du destin. Il devrait s’appeler «Souviens-toi du bus 96» si je ne change pas d’avis avant de le faire éditer. Il paraitra début 2021
Ce début d’année est une progression de mon cheminement d’écriture et en même temps de celui de ma vie mais ce n’est pas une fin en soi.
Pour conclure je citerai Katherine Pancol : « Écrire, c’est vivre d’autres vies, ajouter des vies à la belle vie, qui n’est plus si courte que ça »
Pour vous, mes chers lecteurs, je vais transformer cette citation : «Lire, c’est vivre d’autres vies, ajouter des vies à la belle vie, qui n’est plus si courte que ça»
Et c’est en ça qu’écrivains et lecteurs se retrouvent.
Martine / Mai 2020 pour le nid de mots d'ABC de Juin