AGATHANGE et la baie des Anges
Publié le 10 Mars 2021
Sous le soleil brûlant de cette chaude journée d’été, Agathange, bâton de randonnée en main, monte les marches de l’escalier du château de Nice.
Son esprit flâne et divague. Il rêve qu’il est homme volant et qu’il plane la nuit au-dessus de la Baie des Anges. Une lanterne d’Aladin en main, il éclaire la méditerranée tels, la nuit, les phares d’un avion comme celui rutilant qui vient de décoller de l’aéroport et passe en rase motte au-dessus de sa tête dans un vacarme assourdissant.
Il fait de plus en plus chaud. Il continue à monter. La sueur coulant de son front lui pique les yeux. Le belvédère enfin atteint, il s’approche de la rembarde en tremblant de peur pris par le vertige de l’époustouflant paysage s’étalant sous ses yeux une centaine de mètres plus bas. La vieille ville et sa baie turquoise scintillent au soleil sous un ciel d’azur cerné par les sommets des préalpes. C’est beau et époustouflant. Il laisse échapper quelques larmes.
Disparue la vision clinquante et superficielle qu’il avait de cette ville qu’il n’aimait pas parce que trop bruyante, polluée avec sa plage de galets surmontée par un grand boulevard à quatre voies grouillant d’automobiles.
De sa montée au château, Agathange retiendra l’enseignement suivant :
Il faut faire un effort et prendre de la hauteur pour avoir une autre vision des choses et aussi de ceux qui nous entourent.
Martine Martin / Mars 2021 Pour les prénoms du mercredi de Jill Bill, aujourd’hui Agathange