Rien ne t'efface de Michel Bussi
Publié le 1 Mars 2021
Michel Bussi est l'un de mes auteurs préférés de thrillers. J'avais été assez déçu par son dernier roman "Au soleil redouté". Je lui suis néanmoins restée fidèle et j'ai eu raison. Son roman "Rien ne t'efface" sorti en février m'a beaucoup plu.
Résumé
Estéban, dix ans disparaît le jour de son anniversaire sur une plage du Pays basque. S'est-il noyé ? On ne retrouve pas son corps. A t'il été enlevé ? Les recherches n'aboutissent pas. Dix ans plus tard, sa mère Maddie, médecin généraliste à Étretat, revient au Pays basque et, sur la même plage, elle aperçoit un garçon d'une dizaine d'années qui est le sosie parfait de son fils et qui porte le même maillot de bain que lui le jour de sa disparition. Ce ne peut être Esteban puisqu'il aurait vingt ans maintenant. Son fils se serait-il réincarné dans Tom ce jeune garçon ? Apprenant qu'il est en vacances et qu'il habite avec sa mère en Auvergne à Murol, elle s'y installe comme médecin généraliste. Les habitants de cette petite ville sont heureux de l'arrivée d'un médecin compétent, mais s'inquiètent de la voir tourner autour de Tom et de sa mère. Cette dernière ne supporte plus ce harcèlement. Quand Maddie découvre que Tom a la même tache de naissance, la phobie des abeilles et parle le basque comme son fils disparu, cela la renforce dans sa conviction que cela ne peut être le fait du hasard. "Faut-il prouver que quelque chose existe, avant de le croire ? Ou, au contraire, penser que tout est possible tant qu’on n’a pas prouvé que c’était impossible ? Estimant que tout est possible, même l'impossible, elle va continuer son enquête pour son fils, mais aussi pour prouver qu'elle n'est pas devenue folle comme le croient le secrétaire de Mairie et l'assistante sociale.
Le lac Pavin et ses légendes empreintes parfois de sorcellerie, magnifique cadre si bien décrit de la dernière partie du roman, rajoutent au mystère et nous envoûtent quelque peu.
Mon avis
Je suis quelqu'un de rationnel, logique qui a du mal à croire à la réincarnation.
"Le monde se divise en deux, les âmes infantiles qui traversent n’importe où et les âmes matures qui respectent les passages piétons, les âmes infantiles qui mangent en cinq minutes et les âmes matures qui peuvent rester des heures à table, les âmes infantiles qui cavalent autour du monde et les âmes matures qui se contentent d’admirer le paysage devant leur fenêtre, les âme infantiles qui ont un million de disques chez eux et les matures pour qui le chant des oiseaux suffit…."
J'ai été un peu perturbée au départ, mais c'était voulu par l'auteur pour éloigner le lecteur de la piste raisonnée et cohérente.
"Tout le monde laisse des petits cailloux blancs quand il passe sur terre, tout le monde. Tu peux appeler cela la réincarnation ou pas".
Michel Bussi, dans ce roman encore plus que dans les autres, prend plaisir à berner son lecteur. Vous l'aurez deviné, la solution est tout à fait plausible et s'explique aisément. Je lui en ai voulu de m'être fait avoir, malgré ma vigilance, tant cela paraît évident quand on relit le livre en connaissant la fin.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui montre aussi très bien la douleur d'une mère dont l'enfant disparaît, perte dont on ne se remet pas et qui peut parfois mener à la folie.
Monsieur BUSSI, vous m'avez une fois de plus épatée, subjuguée, vivement votre prochain roman !
Les phrases en italique et en bleu sont tirées du roman de Michel BUSSI