Filigrane d' Antonia Corgier
Publié le 7 Janvier 2022
Au salon du livre de La Rochelle, j’ai dédicacé mes livres pendant 3 jours sur le stand du Lys bleu aux côtés d’Antonia Corgier, romancière, mais également poétesse et sculptrice. Elle m’a dédicacé son roman « Filigrane ».
Résumé du livre
Valentin quitte Lyon, où il était chirurgien, pour retourner vivre à la montagne dans le village de son enfance. Il passe des heures dans sa maison à composer de la musique qu’il joue au piano. Il a débuté l’écriture d’une histoire sans savoir ou son imagination va le mener. Dans ce roman en construction le personnage principal, Victor, un cavalier revient d’une guerre où il a été blessé et a perdu la mémoire. Il avance vers l’est pour rejoindre le village indiqué sur ses papiers espérant y retrouver son passé perdu. Il rencontre sur sa route plusieurs personnes, dont Lorian qui vagabonde à pieds par monts et par vaux vers l’est « à la rencontre du soleil pour être avant lui à la prochaine aube ». Le village que Victor atteint est étrange. Il frappera par hasard à la porte de Vincent un compositeur retiré dans une tour qui cherche à mettre en musique une très vieille légende de ce lieu.
Comment se finira son roman, Valentin ne le sait pas vraiment, il se laisse guider par ses réflexions, ses rêveries, ses désirs, son passé dans ce village, et notamment celui d’une passion amoureuse avec Mathilde qui hante ses pensées.
Mon avis :
L’écriture d’Antonia, tout en étant alerte, est sensitive et poétique. On sent la poétesse derrière la romancière.
Ce livre est avant tout un roman, j’ose dire un conte philosophique. C’est aussi et surtout une profonde réflexion sur la genèse d’un roman et d’une musique. Entre chaque chapitre (paragraphes non datés) que Valentin écrit, on suit (dans les paragraphes datés) ses pensées, les doutes de l’écrivain, du musicien, mais aussi de l’homme. Valentin se confond avec son personnage principal. La romancière que je suis ne peut qu’adhérer à la fine analyse des doutes d’un auteur, habité par ses personnages, pendant l’écriture.
Cette alternance entre le roman en construction et les pensées de l’auteur m’a, au début, quelque peu déroutée. Cependant, j’ai été très vite prise, envoûtée par l’écriture d’Antonia et ses réflexions philosophiques. J’en ai relu certaines plusieurs fois pour mieux les comprendre et les retenir.
C’est un roman profond, original qui porte bien son titre « filigrane ». Tout y est suggéré avec une infinie discrétion. Antonia n’assène pas ses pensées, elle les suggère en filigrane. Merci Antonia, tu as enrichi mes réflexions sur la vie, l’amour, la création artistique et je t’en suis reconnaissante. Je sais que tu écris actuellement un roman que tu comptes éditer. J’ai hâte de le lire.