Publié le 31 Juillet 2010

Pour répondre à un exercice d'écriture d'Enriqueta ayant pour objet "la routine", voici

 

ROUTINE , ROUTE OFF

 

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Cinq heure trente, mon réveil de poils noirs lové à mes côtés miaule suffisamment pour me sortir de mes rêves mais néanmoins discrètement pour ne pas m’énerver. J'aimerais  tant rester au lit ....

Je m'éveille par ci

et je me lève par là

 

Je me lève, me dirige vers mon bureau, allume l’ordinateur. m'installe sur le canapé. Le réveil Bondit sur l’accoudoir. Je saisis le peigne à chat. J'aimerais tant me recoucher....

Et je le caresse par ci

Et le peigne par là

 

Je me dirige vers la cuisine, j’ouvre une boîte de pâté pour chat de luxe que je mets dans une assiette. Je complète par des croquettes. Je verse un peu de lait pour chat dans un bol et je pose le tout sur le carrelage de la cuisine. Je sais qu'il ne va presque pas manger. En vieillisant il devient délicat. Pourquoi donc lui en mettre autant alors que je vais le jeter ensuite  ?

 Et je le gave par ci

Et je le gave par là

 

Je m’installe à mon bureau. Je commence par lire les mails reçus sur mes messageries. J’efface la quantité de spams non filtrés, j’efface également les envois de fleurs, bisous, cœurs reçus de certains amis de Face de Bouc. Il serait préférable de leur dire de ne plus m’en envoyer (tous les débordements affectifs m’exaspèrent). J’efface aussi les avis de new’s letter de blogueurs que je n’ai plus envie de visiter. Ce serait plus simple de me désabonner mais je n’ose pas de peur de les peiner....

Et j’efface par ci

Et J’efface par là

 

Ce tri fait, il ne reste plus grand-chose. Je débute ma lecture des mails des amis, famille et lecteurs de mon blog citoyen« Cergyrama » qui me prennent pour la mairie de Cergy et m’envoient leur CV pour candidater à la Mairie, me posent des questions sur les heures d’ouverture et tarifs de la patinoire dans laquelle je n’ai jamais mis ni les pieds, ni les patins et m'en posent bien d'autres encore. J'hésite à ne pas répondre....

Et je les conseille par ci

Et je les aiguille par là

 

J’attaque ensuite la lecture des commentaires de Cergyrama. C’est vite fait : Beaucoup sont sans aucun intérêt des « copier coller » de bises, images, gifs… juste une façon de me dire qu’ils sont passés. Je vais donc devoir leur rendre la visite. Chez certains c’est un plaisir mais chez d’autres je vais par habitude en rêvant de ne plus y aller ...

Et je clique par ci

Et je clique par là

 

Je lis d’une lecture rapide mais complète, sauf quand je n’accroche pas et que c’est trop long. Je ne regarde pas les vidéos quand elles excèdent 3 minutes, mon temps est compté. J’essaye de trouver un commentaire mais bien souvent je manque d’inspiration surtout pour les articles où il n’y a que des photos sans texte (j'aime tant l'écrit) et pour les poèmes de qualité auxquels ce serait injure de rajouter des banalités ...

Et je commente par ci

Et je "blablate" par la

 

Et quand je ne peux pas commenter de façon intéressante, je fais des commentaires sans intérêt :

Et je salue par ci

Et je bise par la

 

Il est 7H30, déjà 2 heures que je suis levée, je me précipite dans la salle de bain prendre ma douche en écoutant ma radio préférée (RTL) qui nous informe de tous les malheurs du Monde. Et si j'éteignais...

Et je m’émeus par ci

Et je m’énerve par la

 

Jeff  se lève et va me faire mon petit déjeuner. Je le rejoins dans la cuisine et j’avale un verre de jus d’orange, un peu de thé et grignote quelques céréales aux fruits. J'aimerais tant prendre le temps d'un vrai petit déjeuner..... 

Et j’avale par ci

Et je grappille par là

 

Je suis maintenant prête à débuter la course au temps, et en premier lieu : courir pour attraper mon bus en haut de la rue. Pourquoi courir, si je le rate, il y en a un dix minutes après ?

Et je cours par ci

Et je cours par là

 

Je cours vers mon travail, pressée de « sauver les démunis»….. transformer de malheureux demandeurs d’emplois en salariés heureux…… Les sauver du chômage est tâche plus aisée  qu'on ne pourrait le penser. En faire des salariés heureux est bien plus complexe….. Le bonheur dans l’entreprise existe-t-il encore ? Est-ce un service que je leur rends ?

Et je déprime par ci

Et je déprime par là

 

J’aspire à transformer la routine en route off…Sortir des habitudes, de la route toute tracée pour en suivre une autre ou plutôt ne pas en suivre du tout, faire uniquement ce qu'il me plaît ....

Et Continuer par ci

Et Continuer par là

 

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Ecrits divers

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Publié le 24 Juillet 2010

Ce sont les vacances, je reprendrai ma biographie à la rentrée, en attendant une petite poésie légère de ma composition sans prétention aucune juste pour vous détendre et ne pas vous mettre martel en tête :

 

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 Photo Martine/Eglantine pour mon autre blog : http://www.cergyraqma.com

 

Chantons à tue tête

En tête à tête

Cette chansonnette

Sans queue, ni tête

 

La grosse tête

Qui se la pète

La petite tête

Qui s’entête

La tête à claques

Qui se braque

La tête de lard

Qui se marre

La tête en l’air

Qui est au vert

La tête chercheuse

Qui se la creuse

La tête de chnok

Qui se moque

La tête pleine

Qui se déchaine

La tête vide

Qui se déride

 

Chantons à tue tête

En tête à tête

Cette chansonnette

Sans queue, ni tête

 

Eglantine / Juillet 2010

 

Après  une "partie de jambes", je vous ai pris la tête et j'ai honte, ne me demandez pas de virer de tête en queue, Pierre Perret l'a fait avec beaucoup de talent avec "le Zizi"

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Poèmes

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Publié le 17 Juillet 2010

J'arrête un moment l'écriture de ma biographie pour un poème que m'a inspiré le feu d'artifice de Pontoise du 14 juillet 2010 : un  rêve de feu et ce pour faire plaisir à mon amie Brigitte Lecuyer qui avait envie que j'écrive de nouveau des poèmes.

Pour voir toutes mes photos de ce feu en grand format  :
CLIQUEZ ICI

 

 

 

L’encre bleue de nuit  majestueuse coule

Les lumières de Pontoise sombrent enfin

Le silence noie la rumeur de la foule

 

reve-de-feu-1.JPG

 

Une fusée blanche  du pont jaillit soudain

Elle éclate au ciel en mille étoiles d’argent

Qui choient  et se noient dans les flots baladins

 

 

 reve-de-feu-2.JPG

 

Des hampes d’or jaillissent vers le firmament

Pour donner naissance à des fleurs de plumes

Qui s’évanouissent caressées par le vent

 

 reve-de-feu-3.JPG

 

Une anémone de mer dans le ciel s’allume

Comme l’astre solaire fuse aux aurores

Se consume et resplendit dans la brume

 

 

 reve-de-feu-4.JPG

 

De blancs geysers en éclatant se colorent

Formant un éventail Rouge, blanc, bleu

Qui peint dans l’Oise une écharpe tricolore

 

 reve-de-feu-5.JPG

Le rêve s’achève dans un bouquet de feu

et une salve d’honneur tonitruante

qui nous éblouissent et nous laissent heureux

 reve-de-feu-6.JPG

 

 Eglantine : 16 juillet 2010

 

 

 

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Poèmes

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Publié le 10 Juillet 2010

Après :

Voici la suite de ma biographie :  Merci Mamie

 

Seul gros nuage à notre bonheur, l’état de santé de ma grand-mère paternelle, celle qui m’a élevée. 

 

Mamie est très diminuée physiquement mais elle a encore toute sa tête.

 

Elle ne peut rester seule à la maison.

 

Nous avions trouvé l’année précédente une maison de retraite à Courbevoie qui vue de l’extérieur et de l’intérieur était agréable.

 

Nous allions la voir le week-end.  Le personnel était sympathique avec nous.

mais un jour, je suis choquée d’entendre une aide soignante s’adresser devant nous  à une vieille dame en criant avec des propos désagréables et humiliants.

 

Mamie ne se plaignait pas, je pense qu’elle ne voulait pas nous ennuyer. D’autre fois je fus aussi témoins de scènes semblables. Mon opinion était faite. Beaucoup de personnes dans cet établissement étaient maltraitées par des membres du personnel. J’interrogeais Mamie qui me dit qu’effectivement, certains vieux les plus handicapés  étaient maltraités mais pas elle. Néanmoins je ne la sens pas heureuse dans ce mouroir.

Je lui promets que je vais la sortir de la et trouver une autre maison de retraite agréable.

 

Après avoir contacté la mairie de Paris et expliqué les traitements qu’on faisait subir aux petits vieux dans cette maison de retraite de Courbevoie, J’obtiens comme par miracle une place pour elle dans une des maisons de retraite de la ville de Paris sur les côteaux d’Argenteuil.

 

Le cadre est verdoyant, il y a un beau jardin et des chambres individuelles. Mamie s’y installe donc. Le personnel est très aimable, attentionné. Je sens ma grand-mère heureuse dans cet endroit  qui est proche de chez nous où nous pouvons venir le week-end la voir et elle peut venir aussi pour les repas de famille.  J’espère qu’elle pourra y vivre encore quelques heureuses années.

 

Hélas peu de temps après y être installée, elle fait un accident vasculaire cérébral, elle s’en sort mais est très diminuée, elle nous reconnaît à peine et délire. La voir dans cet état m’est insupportable et me peine beaucoup. Un matin de bonne heure je suis appelée par le médecin de la maison de retraite qui me dit que ma grand-mère vient de faire un nouvel accident vasculaire cérébral.  Il  peut la garder en vie un peu en la traitant mais nous lui disons qu’il ne faut pas faire d’acharnement thérapeutique. Son pronostic vital étant de toutes façons compromis à très court terme, nous ne souhaitons pas qu’elle souffre inutilement. Nous nous précipitons à Argenteuil pour lui dire adieu. Elle nous regarde ne prononce aucun mot. J’ai du mal à contenir mes larmes, je voudrais lui que je l’aime et surtout MERCI mes les mots ne sortent pas et je m'en veux énormément et culpabilise. Elle nous quitte quelques instants après.

 

J’organise son enterrement. Mamie avait économisé depuis quelques années pour se payer des funérailles et une tombe décente. C'était important pour elle.  Je souhaite qu’elle ait plus que cela.

 

Je préviens sa sœur à la Rochelle, ma tante chez qui je passais mes étés, son frêre, père dominicain, qui est en vacances chez elle, souvenez vous celui qui avait fait notre mariage. Il ne se déplacera même pas, ma tante non plus. Si je pardonne à cette dernière qui est très affaiblie et pratiquement aveugle, je ne peux l’admettre pour mon oncle qui est en bonne forme. Je couperai tout contact avec lui.

 

Les deux soeurs de Mamie  qu’elle n’avaient pas vu depuis un moment  se déplacent. Elles séjournent chez nous et je me force, malgré ma peine,  à leur faire visiter Paris qu’elles ne connaissent pas.  Je pense qu’elles n’y reviendront jamais.  Tante Yvonne se fait voler son porte-monnaie dans le métro par un pickpocket !

 

La cérémonie religieuse a lieu dans la basilique Saint Denys d’Argenteuil et l’inhumation au Cimetière du Val.

 

 

 

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Le film de cette journée repasse souvent aujourd’hui dans ma tête. C’est la première fois que je perds quelqu’un que j’aimais réellement.

 

La mort de mon père m’a peinée aussi mais pas de la même façon car à l’époque où il est mort, je lui en voulais beaucoup de son alcoolisme. Il m’aimait pourtant mais j’en doutais à l’époque, j’en suis certaine aujourd’hui.

 

Je commande une jolie pierre tombale moderne et un petit livret en pierres sur lequel je fais graver en lettres d’or ces mots que je n’ai pu prononcer « MERCI MAMIE ».

 

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Vécu

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Publié le 3 Juillet 2010

Après :

Voici la suite de ma biographie : Une nouvelle vie

 


Nous faisons la connaissance de nos nouveaux voisins. 

 

Nous sympathisons avec Camille et Gérard un jeune couple avec deux garçons qui ont l’âge de Laurence et Grégorie qui s’est installé en même temps que nous dans la maison mitoyenne. Camille très avenante d’origine portugaise ne travaille pas, Gérard est responsable de maintenance dans une société industrielle. Ils deviennent rapidement des amis. Arriver dans une ville où nous ne connaissons personne rapproche.  Nos enfant sympathisent aussitôt et s’amusent ensemble dans le jardin.

 

De l’autre côté de notre maison il y a une autre maison mitoyenne avec aussi un jeune couple. Lui est peu présent et elle passe son temps assise dans son garage à lire. Ils sont peu parlants et ont l’air triste en permanence.

Leurs enfants sont plus grands que les nôtres.

 

Le mois d’aout arrive rapidement, nous partons en vacances à La Rochelle. 

 

Quand nous revenons, Camille nous annonce que notre voisin que nous trouvions si triste s’est suicidé pendant notre absence et que c’est un nouvel habitant de la rue qui intrigué par la lumière, qui persistait depuis deux jours même la nuit, a découvert son corps pendu dans le garage. Sa femme l’avait quitté emmenant les enfants et il ne l’avait pas supporté.  La maison restera vide quelques mois, le temps d’être vendue à un couple de retraités dont le mari décédera quelques jours après avoir signé le contrat de vente.  Nous l'appellerons : "la maison du malheur". La dame s’y installera néanmoins avec son fils adulte.

 

La rentrée arrive vite. Les enfants vont dans leur nouvelle école, une école ouverte à pédagogie (style Freinet) sein même du hameau. Laurence a cinq ans et demi et Grégorie 4 ans. J’ai trouvé une dame qui habite le hameau qui va les chercher à l’école le soir et les garde jusqu’à ce que Jeff rentre du travail.

 

Il est souvent le premier à rentrer quand il n’est pas en déplacement puisqu’il travaille à 5 minutes à pieds de la maison. 

 

A mes longues journées de travail s’ajoute le temps de transport en voiture. Je suis donc absente de la maison 11 heures par jour et j’ai peu de temps pour les petits le soir.

 

Je m’en occupe surtout le week-end. Nous faisons de jolies promenades à Saint-Ouen-l’Aumône, Cergy, Eragny. Nous les emmenons à la piscine juste à côté de chez nous. Je m’inscris au club de natation de Saint-Ouen. J’ai toujours aimé nagé et je nage assez bien, ces cours de natation vont encore me faire progresser.

 

Je suis une hyperactive et j’ai besoin même le week-end d’agir, de m’impliquer. Je m’inscris à l’association de Quartier du Hameau et j’y prends une part active. Nous allons organiser de nombreuses fêtes annuelles : feu de la Saint-Jean, galette des rois, rallye auto dans le Vexin.

 

 

Ci-dessous des photos de notre première st jean aux Bourseaux en 1982

 

Grégorie avec son papa prêt à partir dans tout le hameau pour annoncer le feu :

 

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 Laurence avec jeff et moi devant notre maison

 fete-saint-jean.jpg

 

 

Nous organiserons aussi dans le LCR du quartier des cours de gymnastique et de danse.

 

Tous ces projets m’enthousiasment et Jeff lui s’inscrit dans l’association syndicale pour s’occuper de l’antenne collective de télévision. Nous découvrons que des gens n’hésitent pas à vous appeler tard le soir parce qu’ils ne reçoivent plus la télévision. Nous sommes jeunes, plein de bonne volonté, altruistes à souhait. Nous perdrons notre candeur concernant la nature humaine !

 

 

Nous fêtons notre premier Noël à Saint-Ouen-l’Aumône. Cela fait 7 mois que nous y habitons mais nous sommes si bien intégrés que nous avons l’impression que cela fait très longtemps que nous vivons ici.

1982 arrive pleine de promesses. Je ne sais pas en fêtant cette nouvelle année chez Camille et Gérard entourée de leurs amis et leur famille que cette année sera une des plus tristes de mon existence.

 

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Vécu

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