Publié le 27 Février 2015
Phare ivre d’embruns
Eclaire d’espoir nos nuits
Penché, il s’épanche
Martine Février 2015 pour le coucou du Haïku du Vendredi
Mes poèmes, nouvelles, écrits divers
Publié le 27 Février 2015
Phare ivre d’embruns
Eclaire d’espoir nos nuits
Penché, il s’épanche
Martine Février 2015 pour le coucou du Haïku du Vendredi
Publié le 26 Février 2015
Pour au répondre au jeudis en poésie sur le thème de citation de résistants, une photo de mon ami Gérard de Cergy prise lors de la manifestation "je suis charlie à Paris".
Graine de liberté
Dans un profond silence
et dans l'obscurité
Naîtra la délivrance
Publié le 25 Février 2015
Ademar le beau canard
Au col vert dans son costard
Aujourd’hui n’est plus flambard
Il a un sacré cafard
Point de mare aux nénuphars
Mais les bassins d’un square
Il fait un froid de canard
La nourriture se fait rare
Les gens de pain sont avares
Sa cane a des idées noires
C’est le pire cauchemar
Demain pour eux le départ
San autocar, ni radar
A tire d’aile dare-dare
Tout droit sans aucun écart
Pour le sud Montélimar
Ce n’est point un canular
Martine / Févirer 2015
Publié le 24 Février 2015
Pour l'abécédaire de l'annuaire pour les nuls (aujourd'hui la lettre U)
Ulrich est ukrainien.
Un fils de caucasien
C’est un grand barbu
A la face très rouge
Comme un urubu
Il n’est pas riche Ulrich
Il travaille à l’usine
d'Ustensiles de cuisine
Mais il rêve Ulrich
Dans son grand nord
Il rêve du grand sud
La Terre de Feu là bas
L’Argentine Ushuaia
L’Uruguay Montevideo
Il ne monte pas plus haut
Il n’ira pas aux USA
Il est marié à Ulyana
Nostalgique de l’URSS
Lui rêve d'Ukraine libre
Et d’Ursula Andress
Pour elle, ô il vibre
Universelle actrice
Grande séductrice
Universelle, unique
Amour platonique
Amour utopique
Il quittera Ulyana
Son ultra russe
Sado-maso extrémiste
Pour la Jolie Uleya
Une ultra rousse
Uleya, Alléluia
Union en U majeur
Finie la frousse
Ulrich n’attend pas va-t’en
Aujourd’hui , c’est très urgent
Martine / Février 2015
Publié le 23 Février 2015
Encore dans le ventre de sa mère, elle fait déjà de la résistance. Elle est bien dans son cocon douillet, elle veut y rester Elle sait inconsciemment ce qui l’attend de l’autre côté. Hélas la sage-femme la sort de force avec une grande pince qui la marque au visage et la blesse à jamais au plus profond d’elle-même. Elle devrait crier comme tous les autres bébés, elle ne le fait pas immédiatement. C’est à cet instant là qu’elle apprend à cacher ses émotions, à les intérioriser. Sa résistance a des limites, elle ne peut s’empêcher d’hurler quand on la secoue dans tous les sens. Elle regrette aussitôt ce cri de fureur et rentre en résilience.
Elle est un bébé sage qui pleure peu. Curieuse de tout elle observe avec ses grands yeux noirs ceux qui l’entourent. Elle apprend vite à Marcher et apprécie ce début d’autonomie. « Non » est Le premier mot qu’elle prononce, elle le dit tout le temps. Ses parents s’amusent à lui dire très souvent « allez dit oui » ce à quoi elle répond toujours un « non » catégorique. Ils éclatent de rire. Elle a l’impression d’être un animal de cirque qu’on essaye de dresser. Sa grand-mère qui l’élève et qui la connait bien lui dit « allez fais plaisir à mamie dis-moi non ». Elle lui répond alors avec un grand sourire « oui ». Elle ne peut s’empêcher de sourire à sa mamie qu’elle aime tant mais pour la première fois elle s’est fait avoir et cela lui déplait. Elle comprend alors inconsciemment qu’on peut obtenir beaucoup de choses par l’intelligence et la ruse. A cinq ans elle sait lire mais elle préfère que sa grand-mère lui lise des histoires en la hissant sur ses genoux. C’est la seule personne de qui elle accepte des câlins et des bisous. Elle s’échappe dès que toute autre personne de son entourage essaye de le faire. Sa mère ne le fait jamais peut être qu’elle n’en a pas vraiment envie. Elle préfère croire que sa maman a peur d’être rejetée et elle a raison, elle n’accepterait pas ses bisous. Sa grand-mère l’excuse toujours et répète à tous qu’elle est gentille et qu’il suffit de la connaître et de savoir la prendre.
Ses débuts à l’école sont difficiles, elle sait lire, les autres enfants ne le savent pas et ils la regardent comme un singe savant, un extra-terrestre, alors elle se tait, reste seule dans un coin de la cour de récréation. Au pied de son arbre, elle les observe jouer, crier, rire et curieusement elle ne les envie pas, elle les plaint d’être aussi insouciants. Elle se montre discrète en classe, ne s’exprime jamais sans y avoir été invitée mais écoute avec beaucoup d’attention tout ce que l’institutrice dit, enregistre et mémorise. Elle aime l’école et sa maîtresse qui ne la punit jamais et lui remet souvent des croix blanches et bleues aux jolis rubans qu’elle est contente d’avoir eu mais qu’elle garde dans la poche de son tablier ce qui lui permet de les sentir, les caresser discrètement sans les exhiber. Elle n’aime pas ses distinctions et honneurs qu’elle ne pense pas mériter. Elle a 7 ans. Ses parents la reprennent chez eux. Elle fait connaissance avec sa petite sœur un gros bébé joufflu qui pleure souvent mais pour qui elle se prend d’affection et qu’elle se promet de protéger. Elle va à l’école publique où on ne l’aime pas car elle vient de l’école privée (crime de lèse-majesté à cette époque) et elle a le droit à toutes les brimades : tours de cour, punitions en tous genres. Elle n’accepte pas cette injustice et se rebelle. La petite fille discrète devient très dissipée et rebelle. Un jour une de ses camarades la gifle en classe, elle rend aussitôt la gifle. L’institutrice lui donne à elle seule une punition alors qu’elle avait vu l’autre la gifler. Elle doit conjuguer à tous les temps la phrase « je ne dois pas taper mes camarades ». Elle exécute la punition mais en transformant la phrase en « je dois rendre quand on me tape » que son père signe en se réjouissant d’avoir une fille qui ne se laisse pas faire. Ceci lui vaudra d’être renvoyée de l’école ce qui curieusement la réjouit car elle ne supportait pas d’être harcelée tout simplement parce que ses parents avaient osé préférer l’école des curés à celle de la République dite Laïque. Elle réintègre l’école privée où on la tolère plus qu’on ne l’accepte car chez les curés on n’aime pas les fortes têtes surtout quand leurs parents sont pauvres et n’ont pas les moyens de payer la scolarité. Si son père n’avait pas été un ancien combattant mutilé de guerre engagé volontaire dans la guerre d’Indochine pour aller combattre le communisme on ne l’aurait pas acceptée. Révoltée par les représentants de Dieu, qui agissent en contradiction avec la charité chrétienne qu’ils prônent en permanence , elle cesse de croire en Dieu mais y a-t-elle réellement cru un jour. Elle ne sent aucune affinité avec ses camarades pour la plupart des filles de bourgeois qu’elle trouve superficielles qui ne l’ennuient aucunement car son attitude leur a vite fait comprendre qu’elles n’auraient aucune prise sur elle. Elle retombe en résilience et ne répond pas aux injustices et humiliations en tous genres que certains professeurs lui font subir en classe. Un jour on lui dit devant ses camarades que ses parent s ne payant pas la scolarité, il n’est pas possible qu’ils aient les moyens de lui offrir un microscope à Noël comme elle l’écrit dans sa rédaction car ils n’ont pas les moyens de la lui payer. On lui demande d’emmener ce microscope à l’école pour prouver qu’elle n’est pas une sale menteuse. Elle ne le fera pas car non seulement ce serait humiliant mais aussi elle sait qu’ils demanderaient ensuite à son père de payer la scolarité. Quand un vol est commis dans l’école c’est elle qu’on accuse mais elle ne répond rien et reste stoïque devant l’injustice et les humiliations. Ils veulent la pousser à bout, la forcer à réagir. Elle ne leur donnera pas ce plaisir.
Elle quitte avec bonheur l’école privée pour le collège d’enseignement technique pour préparer un BEP de secrétariat. Elle s’entend bien avec le professeur de français avec qui elle discute souvent après la classe. Elle arrive même à se faire une amie parmi ses camarades de classe, une fille qui se sent aussi perdue et étrangère à ce monde qu’elle. Elles unissent leur solitude.
Son diplôme en poche, elle rentre très vite aussi dans la vie active. Elle se marie avec un résiliant. Ils ont rapidement deux enfants. Elle les adore mais après avoir tant retenu ses sentiments, elle n'arrive pas à les exprimer.
La jeune fille taciturne, solitaire apprend petit à petit à s’ouvrir aux autres mais l’enfant et adolescente rebelle ne s’effacera jamais complètement en elle.
Elle continuera à condamner toutes les injustices dont elles, ses proches sont victimes mais aussi les autres ce qui est nouveau et prouve que sa socialisation est en cours.
Elle abandonne vite le secrétariat pour aider les demandeurs d’emploi à retrouver vite un travail. C’est pour elle une façon de lutter contre une des plus grandes injustices qui soient les licenciements où ce sont souvent les plus fragilisés ou les plus rebelles, ceux qui n’acceptent pas le système, qui en sont victimes.
Elle crée un blog citoyen où elle osera s’attaquer à ceux qui détiennent le pouvoir localement et en abusent souvent. Elle est fière d’arriver à faire déplacer la télévision pour tenter de sauver un commerce en grande difficulté. Elle rentre même en politique chez les verts car elle pense naïvement qu’ils sont moins intéressés que les autres par le pouvoir. Elle quitte les verts pour le modem qu’elle croit un parti modéré ni à gauche, ni à droite prenant le meilleur des idées où elles sont. Elle se rend compte que le centre sera une utopie tant que la majorité de ses représentant seront à droite. Elle se rend compte aussi que l’engagement citoyen à des motivations bien personnelles et que c’est un pseudo altruisme.
Le temps a passé très vite, elle approche des 60 ans et son employeur, dans son projet de rajeunir ses effectifs, lui met la pression pour qu’elle craque et qu’elle vienne en position de faiblesse négocier son départ. Elle résistera à toutes les humiliations et harcèlements subis. Mais tenir ne suffit pas, que serait la résistance sans l’action ? Elle décide alors de le poursuivre en justice et finit par gagner après plus de 3 ans de combat.
Elle prend sa retraite aussitôt après épuisée par ces années de résilience et résistance dont elle ne sortira pas indemne.
Elle mène maintenant une existence tranquille avec son époux et n’a plus aucune volonté de combattre les injustices de ce monde. Elle arrive maintenant à exprimer mieux ses émotions et sentiments. Elle couvre ses petits enfants de bisous et de câlins.
Elle peut enfin penser à elle et à ceux qu’elle aime. Certains qui connaissent sa nature profonde de militante des causes perdues lui font des propositions d’engagement dans des associations caritatives qu’elle refuse. Peu lui importe les autres ils trouveront toujours des militants dans l’âme pour les défendre. C’est très égoïste certes mais elle ne culpabilise pas et profite des petits bonheurs de la vie tout simplement.
Alors vous comprendrez que quand elle a découvert le dernier défi 139 des croqueurs de mots des croqueurs de mots sur la résistance, elle s'est retrouvée bloquée pour y répondre. Elle a décidé avec le texte qui précède d'expliquer pourquoi.
Publié le 19 Février 2015
Pour les jeudis en poésie du défi 139 des croqueurs de mots sur le thème de la résistance une citation de Nelson Mandela
« Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
Nelson Mandela
Le poème ci-dessous de de William Ernest Henley "Invictus" est le poème préféré de Nelson Mandela. Ce n'est pas un poème sur la résistance mais sur la résilience La résilience est une attitude d'indifférence affichée (une sorte de résistance passive) qui permet à tout homme de ne pas se laisser atteindre et déstabiliser par ce qui le fait souffrir. Nelson MANDELA a pu supporter de nombreuses années d'emprisonnement sans se laisser trop affecter psychologiquement par ce qu'on lui faisait subir.
Invictus de William Ernest Henley (1843-1903)
Traduction française
Dans les ténèbres qui m'enserrent
Noires comme un puits où l'on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances
Je n'ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l'ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme.
Version originale
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of fate
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Publié le 18 Février 2015
John était à Cuba quand il y rencontra Irina une jeune touriste moscovite. Un anglais sous les tropiques ne pouvait que séduire la jolie Russe rousse aux yeux couleur turquoise. Pendant cinq jours ce printemps là, au son de la musique latino, ils dansèrent des tangos à un train d’enfer même si John préférait le rock acrobatique exercice de haute voltige. Chaque matin après une chaude nuit d’amour où ils s’étaient faits de tendres et drôles confidences, ils allaient admirer au bout de la jetée de Havana le soleil levant sur l’archipel des Keys en Floride cette route pont qui rejoint Miami à Key West, un pont trop loin. Ils faisaient des projets d’avenir. Irina revint à Moscou à la fin de son séjour. Ils étaient tristes de se quitter et promirent de s’écrire.
De retour Chez elle, Irina envoya une carte à John représentant la place rouge sur laquelle elle avait écrit à l’encre de sa jolie écriture ronde « Bon baisers de Russie, je t’aime John ». John était retourné à Paris où il vivait. Il lui écrit une carte d’amour, la carte du cœur qu’il avait choisie pour elle et sur laquelle à l’encre de ses larmes il avait écrit « je pleure mon amour . Tu me manques, on ne vit que deux fois au pire peut être même qu’une seule fois, viens ma chérie me rejoindre à Paris ».
Irina arriva tôt un beau matin à l’aéroport. John vint la chercher. Ce fut le jour le plus long de leur vie, le plus beau jour aussi. Ils se promirent que Jamais, plus jamais ils ne se quitteraient. Il lui offrit une bague avec un diamant entouré d’une couronne de turquoises à la couleur de ses yeux. Les diamants sont éternels et leur amour le serait aussi.
Ils se marièrent par une belle journée de Juin. Le soir dans le parc du château, ils organisèrent une grande garden-party et reçurent leurs amis et famille dans une grande tente rouge symbolisant la maison Russie sur laquelle un cœur de dragon couleur or était représenté, en hommage à un ami chinois qui venait de quitter ce monde en cette année du Dragon. Ils partirent le lendemain en voyage de noce en Sicile et, dans leur hôtel sous la bénédiction du Dieu Etna, presque au bord du volcan ils s’unirent.
John et Irina, le lion et le vent comme les appelait leur ami chinois, conçurent cette nuit-là une jolie petite fille rouquine aux yeux bleus qui naquit à Paris 9 mois plus tard. Irina aurait aimé donner à sa petite-fille le prénom Fiona comme le nom de la rose qu’elle aimait tant mais John Connery n’aimait pas ce prénom. Leur fille s’appellerait Toussine CONNERY en hommage à l’acteur que John aimait tant Sean Connery et qui avait influencé leur vie.
Martine / Février 2015 pour prénoms du mercredi de Jill bill (Toussine) de Jill Bill
Ce texte comporte une particularité. Réponse ICI
Publié le 17 Février 2015
Pour l'abécédaire de l'annuaire pour les nuls (aujourd'hui la lettre T) un poème "Théo Rhum et Théa Rome" avec un maximum de mots commençant par T (en gras dans le texte).
Thibaut n’est ni petit, ni beau.
Il est très grand, pas vraiment laid,
Né sous le signe du taureau
Sa Théa l’aime comme il est.
Il est Ténor, elle est à L’ouest
Il boit du thé noir, elle au lait.
Ils sont dans le train pour Trieste
Ce soir au Théâtro Verdi
Il chantera la Traviata
En Bel Alfredo travesti.
Ravie Théa l’écoutera
Par tant d’émotion et talent
Émue jusqu’aux larmes elle sera.
Cette nuit ils seront amant
Ils traverseront l’Italie
Trinqueront d’un thé au Rhum
A Rome, Terni, Tivoli
Martine / Février 2015
Publié le 14 Février 2015
Je suis facteur. En semaine j’aime parcourir à vélo ma verte campagne normande, m’arrêter à chaque maison ou ferme, échanger avec les agriculteurs, les commerçants. Je m’attarde chez les personnes âgées pour rompre quelques instant leur solitude, je leur rends parfois quelques services. Je connais tout le monde et tout le monde me connait. Certains sont heureux de me voir, je leur apporte des nouvelles de proches, l’annonce d’un heureux évènement. Pour d’autres je suis synonyme de factures, de relances, de lettre d’huissier mais ils continuent à m’accueillir avec chaleur
Je hais les dimanches. L’ennui me gagne. Je suis célibataire, je n’ai pas encore trouvé la femme idéale mais existe-t-elle ? N’allant pas à la messe, je ne vois presque personne ce jour-là. Je m’efforce de sortir et de passer au café du village pour discuter avec le patron et les habitués, toujours les mêmes. Nous noyons notre ennui en jouant à la belote et en buvant un verre. Mais aujourd’hui n’est pas un dimanche comme les autres, c’est la foire agricole dans une petite ville voisine. Chaque année c’est pour moi un plaisir d’aller dans cette ferme géante en plein air, d’admirer les chevaux et les bovins et goûter aux produits de notre terroir.
Je me précipite donc dès l’ouverture dans l’espace des bovins, chez les éleveurs de vaches laitières normandes. Je suis chauvin, ce sont mes préférées et mes amies que et peux observer lors de mes tournées dans la campagne normande. Un éleveur est en train de préparer une de ses vaches, Valentine, pour le concours agricole qui aura lieu en fin de matinée. Elle est superbe avec sa robe luisante noire comme l’ébène, ses pattes blanches et son pis énorme gonflé comme une baudruche. C’est plus fort que moi lorsque je vois des animaux, j’ai envie de les toucher. Je demande à l’éleveur que je connais si je peux la caresser. Il pose la brosse avec laquelle il la frottait vigoureusement me sourit et accepte. J'effleure lentement le flanc droite de la vache. Son pelage est très doux. Elle tourne la tête et me regarde fixement avec ce regard à la fois insistant et vide qu’ont les vaches curieuses de tout.
Publié le 12 Février 2015
Oui je veux vivre
Non pas survivre
Non pas revivre
Simplement vivre
Oui Vive d’amour
Vivre d’eau fraiche
Une vie sans brèche
Vivre au jour le jour
Les bonheurs du jour
Pas en contre-jour
Pas en demi-jour
Oui vivre en plein jour
Vivre pour donner
donner la vie
Vivre pour aimer
aimer la vie
Vivre pour chanter
Chanter la vie
Vivre pour choisir
Choisir ma vie
Vivre pour changer
Changer ma vie
Vivre pour risquer
Risquer ma vie
Vivre pour vivre
Martine / Janvier 2012. Réédition pour les jeudis en poésie des croqueurs de mots