auto, boulot, lolo, dodo
Publié le 12 Juin 2010
Après :
- Les années bonheur (1953 / 1959)
- La fille de papa
- les années difficiles
- Amitiés
- Fin d'enfance
- Marie-Pierre
- Les années collège
- Rencontre sur les ondes
- Fin d'adolescence
- Le mariage
- Le voyage de noces
- En attendant le premier enfant
-
C'est une...C'est un.... beau bébé
Voici la suite de ma biographie (le début de cette biographie est écrit au passé, j'ai décidé d'utiliser désormais le présent narratif. Je modifierai les précédents chapitres quand j'aurai un moment)
Je n’ai jamais imaginé auparavant que la vie de mère de famille qui travaille soit à ce point fatigante et frustrante.
Le matin je me lève à l’aube, j’avale le petit déjeuner en vitesse, réveille doucement notre petite laurence que nous appelons "lolo", la change, l’habille, je la mets dans le landau, je vais à pieds jusqu’au garage que nous louons pour la voiture. Me voila partie avec le bébé. J’ai une conduite très sportive que j’essaye de tempérer pour ne pas brusquer Lolo. Après un quart d’heure nous voici arrivées chez la nourrice. Lolo ne pleure pas mais je suis toute triste de la laisser et j’envie la nourrice de pouvoir en profiter toute la journée.
Je reprends la voiture : 5 minutes de route et je retrouve mon bureau. Enfin le calme et la tranquillité. En effet en dehors des périodes de stage de formation, il est vrai que je n’ai pas grand-chose à faire de la journée. Je peux rêver à loisir, penser à Lolo, à Jeff qui lui a trouvé un travail passionnant et très prenant puisqu’il est technicien itinérant et qu’il est bien souvent sur la route en Ile de France et Picardie. Il lui arrive même de ne pas rentrer le soir. La journée est très longue. Quand mon patron n’est pas la je m’ennuie dans ces grands locaux vides. J’attends avec impatience l’heure du déjeuner pour retrouver mes collègues de l’entreprise au restaurant.
L’après-midi est encore plus long. Je n’attends qu’une chose, qu’il soit 18 heures pour pouvoir partir. La course après la temps va reprendre mais j’aime courir même si c’est épuisant. Le grand sourire de Lolo quand elle me retrouve le soir me touche à chaque fois et compense la frustration de n’avoir pu m’occuper d’elle dans la journée. Je prends congé de la nourrice, remets Lolo dans la voiture et reprends le chemin de la maison. Un soir en arrivant au garage, plus de lolo dans le siège auto..... Je deviens livide. L’angoisse me prend soudain, l’aurais je oublié chez la nounou. Non elle était simplement tombée entre les sièges avant et arrière sans pleurer ni crier. Les sièges auto à cette époque n’étaient pas aussi sécurisés qu’aujourd’hui. Elle ne s’est pas fait mal et je suis soulagée.
Une fois rentrée à la maison, je fais le bain à Laurence, lolo aime l'eau, un autre moment agréable mais que je ne peux prolonger à loisir tant j’ai de choses à faire. Je l'habille pour la nuit. Je dois maintenant préparer sa soupe du soir. Je regrette l’époque où je n’avais qu’à lui donner le sein. Un soir sur deux J’épluche les légumes, je les fais cuire, les passe au mixer. Je la fais manger et je joue avec elle en attendant le retour de Jeff. Il joue un peu avec Laurence, nous la couchons et lui chantons et mimons « les petites marionnettes » nos mimiques la font beaucoup rire.
Nous pouvons maintenant préparer le dîner en espérant qu’elle va dormir et dîner. Nous apprécions ces moments où nous nous retrouvons seuls et pouvons échanger sur nos journées respectives. Après le dîner, nous regardons la télé puis nous couchons rapidement et je m’endors épuisée par ce rythme infernal. Demain est un autre jour certes mais ce sera la même course……
Le samedi nous faisons les courses au supermarché où nous allons en voiture. Je fais le ménage, le repassage et j’ai peu de temps pour profiter de Laurence et j'ai beaucoup de chance car Jeff m'aide vraiment. Le samedi après midi nous prenons néanmoins le temps d'emmener Lolo aux bébés nageurs. Quelle joie d'évoluer avec elle dans la piscine, elle est si heureuse. La première fois que je dois complètement l'immerger sous l'eau, j'ai peur mais le moniteur me dit qu'un bébé coupe automatiquement sa respiration, alors je lui fais confiance, je la plonge et la remonte aussitôt très vite.... Ouf il avait raison, elle n'a pas bu la tasse.
Autre havre de paix, de tranquillité et de joie : le dimanche où nous nous retrouvons et pouvons profiter de
Lolo l’esprit tranquille. Comme Barbara, j'ai longtemps haï les dimanches mais ce temps est révolu et je les apprécie vraiment.
Les premières vacances avec notre fille arrivent. L'été 1976, Je me souviens.... Nous étions partis faire du
camping à Aytré près de la rochelle. Il faisait très chaud. Nous aspergions Laurence régulièrement avec de l’eau minérale en bombe pour la rafraîchir pendant le long trajet en
voiture, sur la plage et pendant les siestes. Il n’y avait pas de climatisation à cette époque la. Mais quelle joie de nous retrouver sans avoir rien à faire d’autre que des promenades dans la
Rochelle en bord de mer et profiter le matin ou le soir en fin de journée de la plage. Nous passions les dimanche avecma tante Germaine et ma tatie Jo qui habitaient la Rochelle et qui étaient
toutes deux en admiration devant notre bébé.
La rentrée arrive. Je reprends le rythme effréné de mes journées mais curieusement je trouve que les journées sont
longues, très longues. Aujourd’hui 34 ans plus tard, alors que j’ai plus de temps libre, je trouve que les journées passent vite, trop vite et plus je vieillis, plus les jours, les mois les
années défilent, hélas.....
Noël arrive : le premier Noël de Lolo. elle a 10 mois et tient bien debout et va bientôt marcher. Elle est très gâtée par toute la famille nombreuse. Nous ne savons plus où mettre les jouets. Heureusement la maison est grande.
Nous avons envie d’un second enfant et voulons donner un petit frère à Lolo. Même si cela va me donner encore plus
de travail, je me dis que si je ne le fais pas maintenant, je n’aurais pa le courage de le faire dans 2 ou 3 ans et puis je pourrais prendre prendre un congé parental d’un an.
Un trève qui je n'en doute pas sera appréciée.
Je lis beaucoup de livres et me renseigne sur les conditions pour faire un garçon….. Je choisis la bonne période
du cycle, les conditions idéales du rapport. Ne riez pas chers lecteurs, j'étais bien jeune et candide à l'époque. Aujourd’hui, je ris de moi en y pensant mais à l’époque j’y croyais
fermement.
Février 1977, Laurence fait ses premiers pas et souffle sa première bougie délicatement posée sur le dessus du gâteau que j’ai confectionné pour l’occasion.
Quelques semaines après , un test de grossesse m’annonce que je suis de nouveau enceinte.
C'est le bonheur, ce garçon nous allons l'avoir.......