ecrits divers

Publié le 7 Décembre 2012

Pour le défi de la première quinzaine de Décembre de  MILETUNE sur la photo ci-dessous :

 

 

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Source photo - Clic 

 

 

Dans la grande salle du conseil de de Penciland sont réunis les ministres du gouvernement de cohabitation.


Curieuse assemblée pour ceux qui la découvrent pour la première fois. Il est étrange en effet d’assister à ce sommet en tête à tête ou chaque participant brillant comme un sou neuf est à la fois si semblable et si différent.  Chacun affiche sa couleur avec fierté  en faisant en sorte qu'il y ait une belle harmonie pour le reportage télévision.

 

Depuis qu’il y a des femmes dans cette assemblée,  la cravate trop masculine est bannie et remplacée par une collerette. 


Au nom de la diversité prônée par le Président, les ministres sont chacun d’une couleur et doivent adapter leur habit à leur minois. Il y a des jaunes, des noirs, des rougeauds, des roses bonbons, des encore verts et même des  bleus » comme sur une pub "United color" de Beneton.


Le président  domine cette assemblée tout en restant invisible et tenant à le rester.  Il est assisté par son premier ministre Jean-Marc Hérotriste  habillé de rose pour paraître plus sexy et pour rappeler l’emblème de son parti.  

 

On remarquera l’absence de Notre Drame du PS , la Madone du Poitou toujours de blanc vêtue. Depuis qu’elle s’est fait piquer sa place à côté du capitaine  sur le Pédalo elle est dans la « discrétitude »  la madone : Plus invisible que son ex.

 

 

Place aux aînés, commençons par la plus vieille, c’est sans conteste Eva Donchier habillée en vert  surnommée ainsi depuis qu’elle a préconisé l’obligation d’installer dans chaque maison des toilettes sèches.  

On dit qu’elle doit ce surnom à  Jean-Luc Rackam  dit "le rouge" aujourd’hui et  toujours enroulé dans une écharpe rouge qui en entendant cette idée saugrenue de la "binoclarde" s’est écrié « Tu nous fais chier Eva ».


En mauve Philippe le Fou du Puy qui veut détruire les mosquées pour y construire des parcs d’attraction ce qui fait rire sa camarade d’extrême droite Marion Paléguet vêtue de bleu marine qui  préfère construire des prisons à la place des mosquées pour y enfermer notamment les homosexuels.


A côté de Marion Paléguet est assis Jeff calife qui se dit élu à la place du Tsar Kosy.

 

Son voisin en bleu plus clair François Filouberné lui chuchote à l’oreille « recomptons c’est moi le calife de l’union moribonde populaire (qui n'est pas vraiment populaire)»  et qui à force de compter et recompter  mentalement les bulletins s’endort dans son fauteuil.


Il est brusquement réveillé par le président qui, bien qu’invisible,  a la voix qui porte et qui assène :


  • « Moi président …. ».
  • « Non ce n’est pas vous, c’est moi » lui répond par réflexe Jeff Calife et quand il se rend compte de son erreur, rajoute « euh je voulais dire que je le serai bientôt ». 

 

Filouberné complètement réveillé vire au violet  tant il est courroucé d’entendre cela :

  • « mais non ce ne sera pas toi mais moi qui sera président, recomptons….. »


Le ministre orange,  le caméléon de Pau qui n’a pas de pot ,  a mis une veste jaune sur le siège d’à côté pour pouvoir, quand il le souhaite, changer rapidement de couleur sans vraiment changer. Il  les interrompt  de manière solennelle comme il sait si bien le faire :  


  • « Un peu de décence et arrêtez de vous chamailler comme des gamins  dans une cour de récréation. Je vais vous mettre d’accord ce sera moi le Président depuis le temps que j’attends,  je suis le premier sur la liste d’attente ».

 
Pendant ce temps là à quelques mètres du palais présidentiel un crayon à la grise mine sans étui fixe meurt de froid et de solitude

 

Eglantine / Décembre 2012

 

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Rédigé par eglantine

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Publié le 8 Octobre 2012

Pour répondre au défi d'écriture N° 84 des croqueurs de mots lancé par Lilou-Fredotte, voici la caractérologie des signes à la mode églantine :

 

Vous êtes avion  (20 janvier au 19 février)  5405698852_601382c689.jpg

 

 

 

Vous aimez la liberté et ce besoin d’indépendance vous donne des ailes. Vous aimez les changements, les voyages. Vous aimez aider les autres à réaliser leurs rêves. Sous un aspect un peu froid d’extérieur car vous ne vous livrez pas facilement mais quand on dépasse le côté rigide de la carapace, vous pouvez être très chaleureux. Attention vous êtes un idéaliste qui avez la tête dans les nuages. Il vous arrive souvent d’atterrir mais à peine sur terre, vous repartez déjà dans vos rêves. Attention vous pouvez aussi parfois être un peu nerveux, impulsif et réagir un peu violemment aux turbulences de la vie.

 

4429605223_b45cd23ee0.jpg Vous êtes éponge  (20 février au 19 mars)


Très sensible vous faites preuve de capacité de rétention, vous retenez tout. A force de tout capter, vous vous gonflez avec tout ce que vous apprenez et tout ce que vous contenez. Pour vous faire évacuer, il faut vous malmener, vous essorer pour faire sortir toutes les émotions contenues et vous vous mettez facilement à pleurer. Vous essuyez car vous avez une capacité à traiter des problèmes avec ténacité et efficacité pour qu'ils ne réapparaissent pas. Vous êtes un peu "poil à gratter", vous gratter ou cela fait mal. Vous faites peu attention à votre apparence ce qui ne vous rend pas très sexy. Vous aimez aider, rendre service.


 

  200189747_ec96ee4d35.jpg Vous êtes crayon (20 mars au 19 avril)

Vous êtes un dur au cœur tendre et fragile. Pour ne pas faire mentir l’expression « il ne faut pas se mélanger les crayons », vous n’êtes pas très sociable et n’aimez pas vous mêler à d’autres crayons, vous préférez la relation individuelle et êtes très sélectif. Vous gagneriez à être moins sélectif, si vous ête noir, le blanc peut vous atténuer. Vive la diversité "United colors of crayons". Vous supportez facilement les natifs de la gomme à condition que ce soit vous qui leur dictiez leurs actions. Les gommes vous permettent de corriger vos erreurs dues à votre impulsivité, vos divagations et votre envie de recommencer à zéro. Vous êtes actif. Attention parfois vous pouvez porter des coups de manière impulsive. Vous êtes de santé fragile et avez le plus souvent grise mine. Vous ne payez pas de mine non plus car vous ne vous souciez pas des effets de l’âge sur votre look. Vous pouvez être très affûte mais rapidement vous vous usez.

 

 

       

 

 401883411_5fd809c6d3.jpg   Vous êtes gomme (20 avril au 20 mai)

Vous êtes souple, malléable mais à la fois très résistant et patient, vous vous usez petit à petit mais en fin de compte vous résistez bien. Difficile de vous dégommer comme cela.  Vous êtes tellement adaptable que, tel le caméléon, vous pouvez prendre la couleur de votre environnement et changer de forme, vous arrondir en vieillissant tout en vous mettant en boule parfois car vous ête un peu impulsif.  Vous n’êtes pas rancunier car vous effacez tout de votre mémoire seule l’action dans le présent compte. Vous formerez un couple uni avec le crayon. Vous êtes très rapide on pourrait dire que vous mettez la gomme tout en étant tenace mais cela vous use à force.

 

 

 

2873666067_414b6e6b83.jpg     Vous êtes ballon  (21 mai au 20 juin)

Vous êtes tout en rondeur, on peut vous malmener mais néanmoins vous faites ce que vous voulez  et savez où vous devez aller "droit au but". Parfois, au gré des vents de la vie, vous vous détournez. Parfois quand vous êtes fatigué, vous avez besoin de souffler et  vous vous dégonflez. Pour repartir, vous envoler à nouveau, rebondir pensez à allez vous aérer, rien de mieux qu'un bol d'air pour repartir. Pensez aussi à vous délester de tous vos soucis pour vous élever, prendre de la hauteur par rapport aux évènements.


 

3115909918_a86c17310c.jpg     Vous êtes Parapluie (21 Juin au 23 juillet)

Vous êtes très attentionné avec les autres et aimez les protéger. Vous soignez en général votre look. Vous avez besoin d’être aimé de ceux que vous protégez, de leur être utile quand ils traversent les intempéries de la vie. Vous essayez de résister mais vous être très fragile et les orages de la vie peuvent vous déstabiliser, vous retourner et même parfois vous briser.

 Quand tout va bien pour ceux que vous aimez vous vous sentez inutile, vous vous fermez et ceux que vous avez tant aimés peuvent même vous oublier et vous perdre.


 

2376212183_2dda58f1ec.jpgVous êtes le gratte-ciel  (24 juillet au 23 août)

Même si vous avez les pieds bien sur terre, vous aimez vous élever dans les cieux pas pour rêver mais pour dominer, vous mettre en valeur, vous faire admirer. Vous avez le sens du pouvoir. Vous aimez ce qui brille, ce qui est grandiose. Vous êtes combatif, avez l’esprit de compétition (toujours plus haut).  Vous représentez la force tranquille. Vous aimez néanmoins rendre service, protéger, aider les autres. Vous êtes droit, bien équilibré et il est difficile de vous déstabiliser. Attention toutefois même si vous pouvez vous sentir invulnérable,  le pouvoir que vous représentez peut être jugé insupportable par d’autres qui tenteront de vous éliminer. Attention une union avec l'avion peut être explosive.

 

 

5809508174_42803468b0.jpg     Vous êtes pendule (24 aout au 23 septembre) Vous êtes ordonné, méthodique, rigoureux, précis, d’une grande ponctualité. Vous détestez être en retard et pourquoi seriez-vous en avance. Votre objectif : la précision Vous avancez en permanence sans vous presser avec prudence sans vous arrêter. Vous n’aimez pas vous reposer et restetoujours au service des autres. Vous êtes un coureur de fond. Vous êtes discret, on ne vous entend pas, vous travaillez en silence même si parfois vous avez besoin de vous faire entendre pour montrer que vous existez.

  

 

 

6935425678_3dd2d232f6.jpg   Vous êtes cerf-volant  (24 septembre au 23 octobre)

Vous aimez évoluer en liberté à votre rythme mais supportez néanmoins d’être guidé si ce contrôle n’est pas trop serré. Vous êtes équilibré. Vous avez besoin d’harmonie. Il ne faut pas profiter de votre flexibilité, car si vous le voulez, vous pouvez tirer les choses à votre avantage. Vous soignez votre look, aimez être élégant, charmer. Vous n’avez pas le cerveau lent, bien au contraire. Vous avez de l’intuition et, sachez naturellement évoluer au mieux au gré des vents. Vous ne supportez pas l’injustice.


 

5849744109_e2369dfa81.jpg     Vous êtes miroir (24 octobre au 22 novembre)

Vous êtes honnête, sincère mais avez tendance à juger sur les apparences et à retransmettre votre ressenti directement sans précautions à ceux qui vous entourent sans chercher à les ménager, encore moins les séduire. On ne sait pas vraiment qui vous êtes. Il vous est conseillé de bien réfléchir avant de vous exprimer et donner votre ressenti. Attention, vous pouvez vous faire des ennemis dont certains peuvent parfois avoir envie de vous briser afin de ne plus subir l’image que vous leur rendez d’eux. Paradoxalement vous pouvez parfois aussi être trompeur en renvoyant une image trouble, déformée grossissant les défauts ou les diminuant. Vous êtes le plus versatile de tous les signes.

 

 

 

3461850112_2bb82fb0db.jpg   Vous êtes télescope (22 novembre au 22 décembre)

Les pieds bien sur terre la tête dans les étoiles,  Vous êtes curieux de tout et aimez observer. Tout ce qui est mystérieux vous attire, vous préférez la nuit au jour, la pénombre mais pour rechercher la lumière. Un peu étourdi, vous êtes souvent dans la lune. Vous aimez grossir les choses, leur donner plus d’importance qu’elles en ont ceci allié au fait qu’on vous a à l’œil en permanence vous pouvez avoir parfois quelques tendances paranoïaques. Vous avez besoin d’avoir un objectif clairement fixé et de vous focaliser dessus sinon vous avez tendance à rêver et vous disperser


 

257745077_31057d0955.jpg   Vous êtres brosse (22 décembre au 20 janvier)

Vous êtes le contraire du miroir et vous pouvez bien vous entendre avec lui car vous y mettez les formes, vous cherchez toujours à séduire, à passer la brosse à reluire. Vous êtes un peu cigale mettant une énergie folle à rendre tout plus propre, tout plus brillant, plus beau. Vous aimez être aimé et savez donner à vos vrais amis que vous choisissez qui sont peu nombreux. Vous êtes très énergique, très actif, vous pouvez être emmanché et alors vous dansez, vous devenez balai et en plus de faire reluire, vous faites du ménage autour de vous et chassez les indésirables, ceux qui deviennent des tâches tant ils sont inutiles ou dangereux à vos propres yeux. Peut être un peu jaloux parfois. Attention à ce que la séduction ne devienne pas manipulation.

 

 

Eglantine (l'éponge *) / Octobre 2012

 

 

*  : je suis éponge mais je me reconnais dans beaucoup de ses signes alors peu importe les dates dites moi dans lequel vous vous reconnaissez le plus

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Rédigé par eglantine

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Publié le 5 Octobre 2012

 

Pour répondre au défi de Miletune de la première quinzaine d'octobre

 

Les yeux qu'on ferme voient encore :

 

Je ne sais pas comment je me suis retrouvée enfermée dans cette pièce plongée dans l’obscurité. Je ne sais plus ou je suis ni depuis combien de temps je suis ici prisonnière, Prisonnière de qui ? Je n’ai que la lumière de mon téléphone portable pour m’éclairer. J’ai repéré la porte qui est verrouillée. Impossible de sortir. Il n’y a pas de fenêtre dans cette pièce. C’est un vrai cauchemar. J’ai essayé d’appeler de l’aide mais il n’y a pas de réseau et je ne peux ni téléphoner, ni écrire  de mails.

 

Je continue mon exploration avec le téléphone portable allumé et par chance il y a un interrupteur que je viens de repérer. J’appuie dessus et soudain 2 grands yeux  bleus saphir en amande apparaissent et me fixent. Ils ressemblent à des yeux de chat mais ce ne sont pas des yeux de chat.

 

 

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Ils ont quelque chose à la fois d’humain,  de mystérieux, d’effrayant. Ils me font penser à  ceux de quelqu'un que j’ai connu mais je n’arrive pas à me souvenir de qui, il y a très longtemps certainement. Je suis fascinée par ces deux yeux et ne peux détourner mon regard.

 

Soudain une sonnerie stridente me sort de mon hypnose. Je m’étire étend le bras gauche comme chaque matin pour caresser mon chat noir réglisse, il est bien là, je sens son poil soyeux. Il se met à ronronner en me regardant de ses très beaux yeux jaunes qui me rassurent. Je viens de faire un mauvais rêve cette nuit et j’essaye de remplacer la vision qui me hante de ces yeux bleus par les yeux de mon félin préféré.  Trop perturbée par cette vision je n’y arrive pas. J’essaye de me souvenir :  les yeux de qui ?

 

J’avale à toute vitesse mon petit déjeuner, en retard comme chaque matin. Je me précipite vers la station de métro  « Alésia » cours dans les escaliers pour m’engouffrer dans la rame juste avant que les portes se ferment. Je suis policière à la brigade des mœurs.


Quelle chance ce matin il reste des places assises. Une  femme voilée  s’installe en face de moi, sort son téléphone et se met à pianoter sur le clavier. Je ne la regarde pas vraiment. Je suis gênée par ces pauvres fantômes vivants qui vous observent sans être vus et qui n’apprécient pas que vous les regardiez. Je ne regarde pas non plus mes voisins de banquette. Dans ces grandes villes chacun vit enfermé dans son monde  la tête dans ses rêves ou l’œil vissé qui sur son téléphone portable, qui sur son livre, ou son journal. Une façon de marquer son territoire, de se fabriquer un monde ouaté dans l’immensité sonore et agitée.

 

Je me plonge aussitôt dans la lecture du dernier Irving "Dernière nuit à Twisted river"  un roman mystérieux et passionnant ou un cuisinier et son fils sont poursuivis toute une vie par un shérif qui veut les tuer pour se venger, prisonniers aussi du remord.

 

Soudain la rame s’arrête entre deux stations. Les lumières s’éteignent. Nous sommes plongés dans l’obscurité. Seuls les écrans des Smart phones restent éclairés.

 

Ne pouvant plus lire, je sors le mien de ma poche. J’ai reçu un nouveau SMS de mon admirateur anonyme qui me harcèle depuis longtemps. Je lis «C’est mon dernier SMS, je vais mourir aujourd’hui avec les passagers de cette rame de métro où tu es, je t’aime depuis longtemps et tu m’as toujours rejeté. Soit tu descends à la station prochaine, sois tu restes dans la rame et tu mourras également. Je te laisse une chance de vivre. Si tu la saisis tu vivras mais ne faut-il pas mieux mourir que vivre toute sa vie avec le remord d’être responsable d’un carnage.Attention ne tire pas le signal d’alarme et ne préviens personne sur le quai, sinon j’appuie aussitôt sur le détonateur de ma bombe, je t’ai à l’œil".

 

Le métro vient de se remettre en marche, je suis tétanisée par la peur, je suis fichue quel que soit mon choix.

 

Je range dans ma poche mon téléphone, regarde la musulmane en face de moi : deux saphirs ressortent de la fente du voile et me fixent. Ce sont les yeux de mon cauchemar de la nuit dernière, les yeux de la vengeance et soudain je me souviens, il y a bien longtemps… Dans l’infirmerie d’une colonie de vacances, le jeune médecin appelé en urgence et qui m’avait déshabillé pour m’ausculter …son viol, mes pleurs, ma honte, mon silence, ce sentiment de culpabilité et d’insécurité qui ne me quitte plus… Ce sont ses yeux, j’en suis certaine.

 

Vite il faut que je prenne une décision, la rame rentre dans la station il y a beaucoup de monde sur le quai et la je m’aperçois que j’ai mon arme de service sur moi, je ne devrais mais ces derniers temps avec ce harceleur aux SMS anonymes je ne me sens pas en sécurité. Je mets ma main dans ma poche, me lève lentement, dégaine mon revolver, vise la femme voilée dans la tête et tire. Elle s’effondre sur le côté. Avec rage, je lui arrache son voile. Une jeune femme me regarde les yeux fixes, un trou sanglant au milieu du front.Je crie.

 

Les gens hurlent autour de moi, certains me regardent tétanisés, certains s’enfuient en courant, j’ai gardé le revolver à la main, quelqu'un a tiré le signal d’alarme. Je m’apprête à retourner l’arme contre moi  quand une violente explosion m’assourdit, la bonbe, la poussière, les cris, le silence, le tunnel …. Et tout au bout la lumière.

 

 

 

Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore;
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.

SULLY PRUDHOMME, Stances et Poèmes.

 

EGLANTINE / Octobre 2012

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Rédigé par eglantine

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Publié le 17 Septembre 2012

Avant de venir plaider aujourd’hui, J’ai réalisé un micro-trottoir devant  le palais de justice en tenue d’avocat. J’ai posé une question, une seule question à une cinquantaine de personnes dans la rue : hommes, femmes, jeunes vieux aussi représentatifs de notre Société que vous Messieurs les jurés.

 

Quelle était cette question ?

 

Qu'est ce qui peut être indéfendable ?

 

Les réponses sont très variées dans le genre.

 

Parmi les plus courantes :

  • les criminels : violeurs et meurtriers d’enfant, auteurs de génocides, terroristes,
  • Les pervers harceleurs et les entreprises qui les protègent

 

Parmi les plus idéologiques

  • Le capitalisme
  • Les politiciens
  • La peine de mort
  • Le travail des enfants

 

Parmi les plus originales, manière élégante de botter en touche avec un humour

  • Ma belle mère
  • Mon percepteur
  • Mon miroir
  • Mon patron
  • Les avocats qui acceptent de défendre les indéfendables (et l’interviewé de rajouter  pour faire pardonner cette critique)…. Même s’ils ont du courage à plaider des causes perdues d’avance

 

Et c’est vrai qu’il en faut du courage car, comme le disait Pierre DAC, « En bonne justice, il est rare qu’une cause perdue soit retrouvée »

 

 

La réponse que je préfère est humaniste. C’est celle d’un jeune  interviewé me répondant avec une belle assurance : « l’indéfendable n’existe pas ». Tout et chacun peut être défendu. Je me suis dit que  j’étais face peut être à un futur confrère car pour être avocat, il faut être intimement convaincu qu’il n’y a pas de coupable d’action qui ne peut être défendu et à qui l’on ne peut trouver d’excuse, de circonstances atténuantes comme on dit dans notre jargon judiciaire.

 

Qu’est-ce qu’une une action sinon :

  • soit une folle pulsion, impulsion incontrôlable due à la folie,
  • soit une intention transformée en acte  

 

Ce n’est pas l’intention mais l’acte  que nous jugeons et à travers lui la personne qui s’en est rendue coupable.

 

Si nous devions juger l’intention : les tribunaux qui sont déjà pleins déborderaient.

 

En toute sincérité, que ceux qui parmi vous, Monsieur le Président, Monsieur l’avocat général,  Messieurs les Jurés n’ont pas eu un jour l’intention même furtive, de voler, de frapper, de nuire à quelqu’un d’haï, voire de se débarrasser de lui lèvent le doigt.

 

Aucun doigt levé :  merci de votre honnêteté. Pourtant aucun de vous n’est passé à l’acte. Pourquoi ?

 

Tout simplement en raison des valeurs qu’on vous a inculquées, de la raison qui à cet instant vous habitait et vous habite encore, qui vous habitera certainement encore demain mais pouvez-vous en être si certains ?

 

Non n’est-ce-pas ….  l’impulsion folle peut guetter chacun d’entre nous.

 

Attention c’est en tenant compte de ces mêmes valeurs de ce que vous considérez comme bien que vous allez juger ce que vous qualifiez  d’indéfendable donnant raison à Aristote qui écrivait « ce n’est pas le mal mais le bien qui engendre la culpabilité »

 

L’indéfendable que je défends aujourd’hui est coupable à vos yeux, vous attendez peut être ses excuses pour atténuer la peine que vous allez prononcer, il n’en fera vraisemblablement pas car l’indéfendable se sent rarement coupable au nom de ses propres valeurs ou de la perte de la raison. Seuls ceux qui se sentent coupables peuvent s’excuser

 

 « La justice est la forme endimanchée de la vengeance »

de Stephen Hecquet

cette même vengeance qui a conduit mon client à commettre l’irréparable.

 

 

Eglantine / Septembre 2012

http://quaidesrimes.over-blog.com

 

 

P.S.

Merci à mon ami Françoise pour m'avoir inspiré bien involontairement au cours d'une discution cette plaidoierie car cela faisait plusieurs jours que je cherchais une idée sur cette photo du tableau de Daumier qui ne m'inspirait pas du tout

 

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Rédigé par Martine.

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Publié le 3 Mars 2012

 

Mes amis Votons pour la vache riante

Marguerite sera notre présidente

la crise de rire elle nous imposera

Pour que nous meuglions avec elle AAA

 

 

 

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Mes deux petites filles sur un stand au salon de l'agriculture à Paris.

Deux fidèles supportrices de la vache riante

 

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Rédigé par eglantine

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Publié le 29 Novembre 2011

 Le défi d'écriture N° 69 de la communauté des croqueurs de mots   nous propose grace à la créativité de  Lilou Fredotte d'écrire un texte avec les consigne suivantes  

 

des personnages : un grand-père et un enfant,  Jean-Mimi

une profession :   clown

une période :       mars 1889

des lieux :            Le pont Charles à Prague et le département du  Rhône  

un objet :             un pendentif

un animal :          un  lapin  

 

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Le texte devra contenir  la phrase  «  et pourtant, je t’avais prévenu(e) »

 

Ci-dessous ma participation

   

 

 Cher Jean-Mimi,

 

Je  suis à Prague en haut de la colline de PETRIN, au pied de la Tour Effel.  Je tiens par la main ta petite cousine Emma qui serre dans ses bras son doudou, un petit lapin en peluche.

 

Ne crois pas que j'ai abusé de la bière tchèque fort bonne. Je suis revenu dans la ville où je suis né pour montrer à Emma ma ville de naissance. Je suis au pied de  la Rohzledna , tour Praguoise construite par des architectes praguois qui ont voulu copier la tour de Monsieur Effel qu'ils avaient admiré à l'exposition universelle en mars 1889 à Paris. 

 

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Il fait très froid , – 10 % et une brume fumeuse monte du  long ruban gris de la Vltava  (Nom tchèque de la Moldau) vers la colline. Elle enveloppe les monuments aux toits couverts de neige cachant ainsi leur excès de couleur et de luxe baroques parfois impudiques.

 

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J’observe le vieux Pont Charles en pierres Quelques touristes, qui ressemblent à des fourmis vus de haut,  toisent avec respect les statues des saints qui surplombent le pont et les photograhient. Est-ce cette protection divine qui a permis à Prague de se relever de tous les assauts qu’elle a connus dont le dernier en 1968 quand les chars russes ont envahi la ville.

 

Avec Ivana ta grand-mère, nous sommes arrivés en France 10 ans ,auparavant pour fuir  les communistes et nous avons culpabilisé de ne pas participer à cette révolution.  Nous nous étions installés dans le département du Rhône et des fenêtres de notre petit studio, en écoutant « la Moldau » nous pouvions apercevoir le fleuve. Cela nous rappelait notre enfance à Prague au bord de la Vltava.

 

Quand nous sommes arrivés en France en parlant mal le français, j’ai dû prendre des petits boulots alimentaire avant de réussir et avoir mon entreprise.  J'ai même été clown dans un cirque. J’aurais voulu être un clown gai mais on a trouvé, qu’étant très grand et mince, je n’avais pas le profil d'un clown triste rôle pour lequel il voulait m'embaucher. J'ai eu beau dire au Directeur du cirque qu'en étant quelqu’un de face,  je n’avais pas de profil et encore moins celui d’un clown triste puisque j’étais toujours gai et optimiste. Je ne crois pas qu’il m’ait compris. J'ai donc été, bien malgré moi, un clown triste quelques jour seulement. Quand il m’a mis à la porte peu de temps après je lui ai dit « et pourtant je t’avais prévenu"

 

 Dans la vie ne joue jamais de rôle, reste toi-même Jean-Mimi, regarde la vie en face et fais face à tous ses aléas. 

 

J’ai les larmes aux yeux en pensant à ta grand-mère Ivana qui vient de nous quitter sans jamais te connaître. Je peux t’assurer Jean-Mimi qu’elle est partie en te gardant avec ton papa bien enfouis au fond de son cœur. 

En pensant à elle et à toi, je prends dans mes mains le pendentif qu’elle gardait en permanence. Il contenait  ta photo avec ton papa. Je la caresse doucement.

 

Quand tu liras cette lettre et que tu recevras ce médaillon, j’aurais  rejoint ta mamie la haut dans l’immense jardin des cieux. Tous les deux nous serons là invisibles mais présents auprès de toi et de ton papa ce que nous n’avons pas pu faire de notre vivant.

 

Je ne peux pas t’expliquer pourquoi car je ne le sais pas. Les adultes ne sont pas toujours raisonnables et nous ne l’avons jamais été ta grand-mère et moi et ton papa a de qui tenir.

 

Au diable la raison ! Soit fou Jean-Mimi. Fais ce qu'il te plait. Vis le jour présent sans penser ni au passé, ni à l'avenir.

 

Que ta vie soit belle. 

Je t’embrasse très fort

   

Ton grand-père Borisek


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Rédigé par eglantine

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Publié le 18 Octobre 2011

Chers lecteurs, chers amis,

 

Il y a longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog pour des raisons professionnelles certes mais aussi parce que j'écris pour l'exposition de l'association d'écrivains amateurs "les mots migrateurs" à laquelle j'ai adhéré récemment.


En effet en Novembre "Les mots migrateurs" organise à Cergy une exposition d'oeuvres d'art "MOTS ARTS"  (peintures, sculptures). Ces nombreuses oeuvres seront exposées et chacune devra être accompagnée d'un texte court d'un écrivain de l'association. Il y a un nombre considérable d'oeuvres à couvrir et j'essaye d'écrire un texte par jour ce qui me prends du temps. Après l'exposition, je publierai mes contributions sur ce blog.

D'autre part je suis perturbée par ce qui est arrivée à mon amie Brigitte (elle aussi membre des mots migrateurs) qui est hospitalisée à la suite de sa fracture du plateau tibial. Imaginez ce que c'est de ne pas pouvoir poser le pied par terre pendant 3 mois, et ensuite de nombreux mois de rééducation.

 

Tout acte de la vie quotidienne est très difficile. Sortir de son lit, prendre ses béquilles ou s'asseoir sur le fauteuil roulant, se laver, prendre une douche,  ouvrir un placard. Toujours la peur de poser le pied par terre, de l'accident .... Non n'essayez pas d'imaginer , ce ne pourrait être  à la hauteur de la réalité.

 

Brigitte est donc condamnée à vivre dans une chambre et à arpenter les couloirs de la clinique avec son fauteuil roulant.

Elle déprime et cela me fait beaucoup de peine.

 

Elle attendait la visite de ses amis et connaissances. Peu nombreux ceux qui sont venus.... La peur, la gêne peut être devant l'infirmité, de ne savoir que dire, que faire....

 

Je suis inquiète pour elle, elle n'a plus de goût à grand chose.  Elle continue néanmoins à écrire un peu.


Qu'est-ce que Brigitte écrit ? tout simplement des poèmes pour ses compagnes d'infortune de la clinique qui elles sont sorties ou vont sortir bientôt pour les remercier de lui avoir prêté un peu d'attention.


Heureusement qu'il reste l'écriture à Brigitte. Nos passions sont souvent ce qui nous permet de continuer à vivre dans les périodes difficiles.

 

Alors je me disais que vous, chers amis, qui la lisez, qui l'appréciez, vous pourriez peut être lui écrire en vers ou en prose mais montrer que vous ne l'oubliez pas et même si vous n'écrivez pas lui envoyer un dessin dédicacé ou même une simple carte postale :

 

CHAMP NOTRE-DAME

Brigitte LECUYER

46, rue de l'église

95 TAVERNY

 

Merci pour elle

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Ecrits divers

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Publié le 25 Juillet 2011

Simon Tyranian, mon patron avait un surnom « Tournicoton ». Toujours actif, il n’abandonnait jamais.

Son but : jamais faillir.   Il voulait toujours plus,  si fort,  pour lui, pour nous.

Cabochard, criard, il hurlait toujours d’un ton cassant.

Quand parfois son adjoint ripostait  à son injonction «  pourquoi agir ainsi Simon »,

Simon riait fort, tapait du poing, ripostait  « pourquoi, mais pourquoi  , abruti , Clair pourtant : moi Simon Tyranian TON BOSS ».

Son palpitant l’a trahi  un soir d’avril : Infarctus. 

Simon : papa strict, dur, parfois haï,  tu nous pompais, tu nous horripilais, mais tu nous aimais tant. Nous  t’adorions.  Aujourd’hui  nous chialons.

Nous avons inscrit  où tu dors aujourd’hui  « Ici gît Simon Dupont. Il vit tout là-haut. Saint Quidam lui a transmis son job. Maint habitants du paradis sont ravis d’avoir un vrai boss aujourd’hui».

 

Fin du défi

 

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Défi ? Mais quel était ce défi ? Avez vous trouvé ?

 

 

J'ai écrit ce texte pour la belle communauté "les croqueurs de mots" pour répondre au défi de Julien et en allant sur le blog de Julien vous saurez quel était ce défi.

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Rédigé par Eglantine

Publié dans #Ecrits divers

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Publié le 6 Juillet 2011

Vivre, Savoir, Voir, m’émerveiller, m’indigner, m’amuser sentir, ressentir, entendre, écouter, parler, échanger, créer, écrire, lire, marcher, courir, nager, travailler, aimer, sourire, rire, donner, dépenser sans compter, boire et déguster

 

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Voila ce que j’ai la chance aujourd’hui de pouvoir faire ….

 

Alors pourquoi déprimer ?

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Ecrits divers

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Publié le 17 Mars 2011

Madame parlez moi de votre enfant ?

Mon enfant est gentil, obéissant.

Les autres sont impolis,  turbulents

 

 

Madame votre enfant sait t'il jouer ?

Mon enfant aime avec calme jouer.

Les autres ne jouent pas sans crier

 

 

Madame votre enfant sait il rire ?

Mon enfant a un joli sourire  

Les autres ont de stupides fou-rires 

 

 

Madame sourire n'est pas rire

Mon enfant parfois se met à rire

Il rit quand il voit d'autres pleurer

 

 

Madame votre enfant sait-il pleurer ?

Mon enfant, je l'ai très peu vu pleurer

Devrais-je pour autant m'en inquiéter ?

 

 

Madame votre enfant est en danger

Sa souffrance il veut vous la cacher

 

 

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  Photo Flickr mise à disposition par OB

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par eglantine

Publié dans #Ecrits divers

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