Vous avez dit "Contraire"
Publié le 17 Janvier 2017
Qu’est-ce qu’un contraire ? Si l’on en croit le dictionnaire : les contraires sont en opposition ou vont dans une direction opposée en sens inverse. Existe-t-il vraiment des contraires ? En apparence oui. Néanmoins, quand on y réfléchit chacun peut évaluer les choses de son point de vue, suivant sa propre sensibilité. Je vais vous donner quelques exemples.
Un mot vous échappe pour vous il est léger, vous vous sentez délivré de la lourdeur du sentiment contenu. Pour celui qui le reçoit il est lourd et pèsera comme un fardeau au plus profond de lui.
Votre sac de commissions vous parait lourd à porter. Pour votre époux très sportif qui fait de la musculation il est léger ! Chez les boxeurs (boxe anglaise) il y a des lourds-légers moins lourds que les poids lourds et plus lourds que les poids mi lourds. J’espère que vous me suivez toujours ! !
En parlant de plus et de moins, L’instant de plus que vous venez de vivre en me lisant est désormais un instant de moins dans votre vie alors si vous ne prenez pas de plaisir à poursuivre, arrêtez votre lecture, je ne vous en voudrais pas.
Le jour et la nuit sont-ils vraiment contraires ? Il peut y avoir des jours sombres au ciel plombé et des nuits de pleine lune lumineuses et étoilées. Au sens figuré certaines de vos traversées de tunnel, de nuit vont éclairer vos jours et vous les faire aimer.
Le courage et la peur sont-ils aussi opposés qu’ils puissent paraître ? Les plus courageux et téméraires ont peur et ne le montrent pas et c’est cette peur qui engendre le courage pour lutter contre elle et se surpasser en arrivant à l’oublier.
La scénariste José Fréchette disait « L’être humain étant un gâteau à plusieurs étages, on peut bien être triste et gai dans la même cuillérée ». Comme elle avait raison. Beaucoup d’entre vous le savent, j’ai été malade en 2016 et j’ai suivi un traitement très agressif. J’attendais avec impatience le 3 Janvier 2017 fin de mon traitement. Le 3 janvier dernier Je me suis levée très gaie d’être enfin en rémission et d’avoir fini le traitement. J’ai même chanté sous ma douche la chanson favorite de mes petites filles « délivrée, libérée… » ! Curieusement en allant pour la dernière fois à l’hôpital ce matin-là, j’étais triste. Je me suis même dit que cette structure rassurante qu’est l’Institut Curie avec des gens merveilleux sur le plan des compétences et humainement parlant allait vraiment me manquer. J’ai pensé aussi que ceux que j’aime qui m’avaient environné comme jamais allaient me délaisser maintenant. J’en avais les larmes aux yeux. Je m’en suis voulu de ces pensées et quand je les ai avouées à l’infirmière qui me donnait ses conseils pour l’après-cancer, elle m’a rassurée en me disant qu’elles étaient normales. C’est vrai qu’il y a des moments ainsi dans la vie où l’on peut être gais et tristes à la fois. Ce fut le cas aussi quand mes enfants nous ont quittés pour aller vivre leur vie séparément avec leur conjoints. Je me réjouissais de leur bonheur et réussite mais était très triste qu’ils ne soient plus là chaque jour à nos côtés.
On dit même que les contraires s'assemblent c'est parfois vrai mais pas toujours car comment alors expliquer l'intolérance à ce qui est différent par le physique ou la pensée.
J’arrête ici de philosopher, surtout, et c’est paradoxal, je n’aime pas le faire.
Si vous n’avez pas aimé ce que j’ai écrit aujourd’hui, avouez le et ne dites surtout pas le contraire en commentaires.
Martine / Janvier 2016 pour l’atelier N° 22 de Ghislaine