Toi qui me dévisages
Publié le 9 Avril 2020
Toi qui me dévisages
En faisant le poireau
En te fendant la pêche
Espèce de cornichon !
Occupe-toi de tes oignons
Espèce de sale patate !
Ne ramène pas ta fraise
Ne me raconte pas des salades
Je suis grand comme une asperge
Tu es haut comme trois pommes
J’ai peut-être une tête de chou
Tu as les oreilles en feuilles de chou
Tu es rouge comme une tomate
J’ai de beaux yeux en amande
Tu n’as plus un radis
Je n’ai plus du tout de blé
Mais papa est une grosse légume
Il met du beurre dans mes épinards
Tu tentes de me filmer
Tu fais des quantités de navets
Tu vas avoir un vrai potager
Tu as un pois chiche dans la tête
Tu oses me prendre pour une poire
Tu n’as pas la banane
J’ai tout le temps la pêche
Mon pauvre tu as la cerise
A force d’avancer à la carotte
A force de te prendre le chou
Tu appuies trop sur le champignon
Et tu n’avais pas d’attestation
En venant tu t’es pris une prune
Douloureux, Tu l’as prise en pleine poire
Les carottes sont-elles cuites pour toi ?
Est-ce la fin des haricots pour nous ?
Mangerons-nous les pissenlits par la racine ?
Franchement je n’y crois pas
L’espoir doit être toujours en nous
Le coronavirus ensemble nous vaincrons.
Martine Martin-Cosquer/ Avril 2010 pour les jeudis en poésie du défi 235 des croqueurs de mots animé par Dominique du blog : Mes antidotes