Don des mots : Seul le présent est inconditionnel
Publié le 10 Février 2011
Merci à tous ceux qui m'ont donné des mots. J'avais décidé d'écrire un texte avec tous ces mots dans l'ordre dans lequel il m'ont été donnés en utilisant le premier mot dans le titre. Quand j'ai vu le premier mot déposé délicatement par Armide, j'ai cru que j'allais y renoncer et après avoir goûté à l'ivresse des cîmes, pendant que mon cher et tendre me conduisait sur le chemin du retour, j'ai retrouvé mon inspiration pour conjuguer la vie à l'inconditionnel.
A vous si vous en avez envie de vous prêter au même exercice que moi en utilisant tous ces mots dans l'ordre :
- soit du premier au dernier et vous devrez utiliser "inconditionnel" dans le titre
- ou du dernier au premier en utilisant donc "to come" dans le titre
Une fois le texte écrit soit vous le publiez sur votre blog et me donnez le lien par mail
Voici mon texte ci-dessous :
, soit vous n'avez pas de blog ou ne souhaitez pas le publier sur le votre, et vous m'envoyez votre texte par mail à l'adresse précisée plus haut .
Seul le présent est inconditionnel
La condition est l'ennemi de l'évidence.
Face aux certitudes doutons. Face à l'irrationnel, croyons
Face à l'amitié trop facilement donnée doutons et si cette promesse de partage n'était que fausse bonté.
La vie est un grand carnaval ou le paraître masque l'être.
Vivre c'est monter un Renne en folie dont on a perdu le contrôle. On se demande si ce n'est pas un mauvais rêve une fois passée l'exaltation de l'errance ou tout devient possible sans condition. Il nous faut choisir entre partager nos doutes pour tenter de transformer le conditionnel en inconditionnel sans provoquer le sort ou tomber dans la résilience pour masquer par l'indifférence un trop plein d'amour.
Le Matelot conjugue le verbe être au futur et non au conditionnel : "plus tard je serai capitaine se répète-t'il" et son père qui sans trouver ce souhait extravagant n'ose pas y croire parce que lui connaît les obstacles de la vie lui répond "tu seras un homme mon fils..... si ...."
Les saisons, les années passent dans le silence de ce mot "si" non exprimé mais si présent au fond de nous. Il ne faut plus tenir compte des conditions pour imaginer l'avenir mais vouloir l'avenir à l'inconditionnel.
L'humour et le rire sont proches des larmes, il cachent bien souvent la blessure de cet avenir qui s'assombrit alors que nous l'avions voulu trop lumineux.
Ah où sont passés nos rêves d'antan. Refusons l'empathie inconditionnelle peu sympathique dans son refus de s'impliquer et c'est tétanisant de parler à un mur même s'il est couvert de fleurs.
Carpe diem ! Seul le présent est inconditionnel. Profitons de tous les petits moments de joie et des amitiés sincères qui nous font chérir la vie, la respecter. Aimer sans condition, sans aucune attente en retour pour ne pas être déçus. Nous serons ainsi galvanisés pour continuer le chemin....
Et même si parfois nous doutons : "to come or not to come" (1) c'est tout comme "to be or not to be" (2) et comme il vaut mieux être que de ne pas être, alors allons y sans condition mais en continuant à douter
(1) "y aller ou ne pas aller
(2) "Être ou ne pas être"