Mes amis du blog : Vivi
Publié le 27 Août 2010
Vivi est arrivée un jour sur mon blog Cergyrama et a déposé quelques mots.
Vivi a un blog consacré à sa passion : le scrapbooking. Elle habite un petit village de la Drôme au dessus de Romans sur Isère. Je venais de passer un long week-end à Romans, capitale française de la chaussure de luxe (enfin ce qu’il en reste hélas) : une jolie ville lovée au cœur des collines de la Drôme et au bord de L’Isère.
Nous étions allés avec Jeff au festival de la création sur internet puisque mon blog avait été nominé dans la série des blogs citoyens. Je n’ai pas eu la récompense qui n’était ni un césar, ni un oscar mais nous avons découvert une ville charmante que nous ne connaissions pas et qui m’a vraiment séduite. Nous avons flâné dans les rues étroites aux maisons anciennes. Le guignol automate de l’horloge de la vieille tour Jacquemart nous a bien amusés.
Nous avons visité la collégiale Saint Bernard. Le musée de la chaussure nous a fait connaître L’histoire de la « godasse » à travers les âges et je conseille sa visite à tous ceux qui passeront à Romans.
C’était au printemps, Il faisait beau et chaud et nous avons apprécié de boire un verre et de déjeuner dans les restaurants de la place principale. Nous avons dégusté les ravioles de Romans. Chaque matin nous agrémentions notre petit-déjeuner de pognes (brioches en forme de couronne à la fleur d’oranger). Ce fut un excellent week-end, nous nous étions promis avec Jeff de retourner à Romans et d’en faire notre ville étape à chaque fois que nous descendrions en voiture voir notre fils et sa petite famille qui habitent à Cannes.
Le mois d’août est arrivé et nous sommes descendus vers la côte d’azur. Nous nous sommes arrêtés le vendredi soir à Romans dans un petit hôtel très agréable du centre ville.
Vivi que je ne connaissais pas du tout nous avait invités à dîner le soir chez elle. Je n’avais pas hésité à accepter l’invitation. Jeff était plus réservé, c’était mes débuts du blog, il s’inquiétait que j’accepte ainsi des invitations de personnes que je ne connaissais que virtuellement. Il me dit qu’un jour, je pourrai avoir de très mauvaises surprises. Curieuse réaction : Notre première rencontre fut virtuelle sur la CB (l’ancêtre du blog quand internet n’existait pas). J’ai accepté son invitation dans un café alors que je ne l’avais jamais vu auparavant et vu mon jeune âge et ma candeur de l’époque, c’était effectivement très dangereux d’accepter des invitations d’inconnus, beaucoup plus qu’aujourd’hui.
Nous voici partis pour la campagne Romanaise. Quand on ne connait pas arriver chez Vivi est très difficile. Elle habite dans un endroit charmant mais très retiré de la route. Avec ses explications très détaillées et Karine (surnom de notre système de navigation), nous arrivâmes aux alentours de sa maison et heureusement qu’elle nous guettait parce que sinon nous serions passés devant la montée qui y mène sans la voir.
Après avoir laissé notre voiture au bas du raidillon, nous entamâmes à pieds la dernière montée.. Moi qui suis l’impatience personnifiée et qui ne sait et ne veux rien faire avec mes doigts, j’avais des idées reçues sur les femmes qui font des travaux manuels. Je m’attendais à voir une personne douce, calme, discrète et je pensais que, si elle était réellement ainsi, j’allais fortement m’ennuyer ce soir moi qui bouillonne intérieurement en permanence.Jeff avait peut être raison ce n’était pas une excellente idée d’avoir accepté cette invitation.
Vivi vint à notre rencontre Je fus agréablement surprise par son charisme fait de dynamisme, d’ouverture aux autres, et de volonté. . Je regardais Jeff, il semblait aussi rassuré. Nous nous fîmes la bise comme si nous nous connaissions depuis toujours. Elle nous présenta son époux José fort accueillant et sympathique. Sa maison ancienne était pleine de ses œuvres : scrap, meubles peints, restaurés. J’aime les maisons pleines d’objets, de photos, de souvenirs car elles sont vivantes. Nous nous installâmes sur la terrasse sous une tonnelle de vigne avec une vue imprenable sur Romans et la campagne avoisinante. Le fils de Vivi qui revenait d’Afghanistan arrivât avec son amie. Nous bûmes ensemble l’apéritif. Je sentais Vivi et son époux heureux d’avoir leurs fils en permission à leurs côtés après des mois d’inquiétude quand il était en Afghanistan. Je suis en admiration devant le courage de ces jeunes qui partent dans des pays en guerre pour tenter une mission impossible (maintenir la paix) au risque de leur vie. Vivi et José pouvaient être fiers de leur fils. Après l’apéritif il s’en allât avec son amie.
Le jour commençait à baisser, le ciel à rougeoyer et nous eûmes droit à un très beau coucher de Soleil que j’immortalisais sur une photo, Vivi aussi (blog oblige). Comment reconnait-on les blogueurs : ils mitraillent comme ils respirent…..
Nous laissâmes les hommes à table à discuter et nous allâmes dans la cuisine. Vivi me montrât comment faire les ravioles. Elle me parlât de ses enfants, petits enfants, de sa passion du scrap et des travaux manuels. José scrape en groupe avec d’autres amies et ne s’isole pas. Après une vie professionnelle intense de Commercial, métier qu’elle aimait bien et qui lui va bien elle jouit d’une retraite bien méritée et active. Ce qu’elle me dit sur ses activités intenses me rassurât. Elle me prouvait qu’on pouvait continuer à avoir une vie sociale riche et épanouissante.
Nous rejoignîmes nos hommes sur la terrasse. Ils avaient sympathisé. Après avoir très bien mangé et bu, nous prîmes congé avec regret, car demain nous terminions notre descente vers le soleil et le grand sud où nous allions retrouver notre fils et nos deux petits fils dont un que nous ne connaissions pas encore puisqu’il était né deux semaines auparavant.
Je n’ai pas revu Vivi et son mari depuis mais nous continuons à échanger sur nos blogs et par mail. A chaque fois que je vais à Aix pour mon travail ou que je descends à Cannes voir mon fis et que passe en TGV aux alentours de Valence et que je vois les cheminées de la centrale nucléaire Tricastin, j’ai une pensée pour Vivi et je me dis que fait-elle en ce moment ?
Vivi et José viennent d’avoir une arrière petite fille alors qu’ils sont encore si jeunes. La maman de la petite fille a seulement 18 ans. J’ai adressé à José de petits cadeaux pour le bébé et j’ai eu l’agréable de surprise de recevoir une jolie carte de remerciement faite par Vivi.
Quand je l’ai découverte après avoir délicatement ouvert l’enveloppe, j’en avais les larmes aux yeux.
Avec Jeff, nous espérons bientôt revoir Vivi et José.