Désespérance

Publié le 23 Octobre 2008

Dans son usine désertée,
il est le premier arrivé

Tout y est vide et silence.
Soudain il sent une présence.

Sa machine vieille et digne
semble l'inviter d'un signe.

Il s'approche avec précaution,
D'un geste la met en action.

Elle pousse un long gémissement,
S'ébroue et tourne lentement.

Avant de changer de route
il la regarde, l'écoute.

Des larmes longtemps refoulées,
brusquement il laisse échapper.

Abasourdie, elle hoquette.
Sans prévenir elle s'arrête.

Ce fut leur dernier message,
Comme un mutuel hommage.

Demain, elle déménage,
Il pointera au chômage.

Trop vieux, fatigué et trop cher
Inutile qu'il espère.

A cinquante-sept ans révolus

On ne l'embauchera plus



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Rédigé par Eglantine

Publié dans #Poèmes

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J
Bonsoir Eglantine Il est fort a craindre que dans les mois à venir cela ne soit la dure réalité dans pas mal d'entreprises  ....@+
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E
Les friches industrielles ont tant à nous dire sur les humains qui y ont vécu. J'aime bien quand elles deviennent des musées qui rendent hommage à ceux qui ont tant donné.
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S
Un dur moment.Un dernier aurevoir.Et demain, il sera dans le long couloir de l'attende.Difficile de garder son emploi.( Mon mari vient de le perdre il y a 2mois...pas facile)
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Q
Oui... quelques mots, quelques instants, un dernier adieu.Une page de vie que l'on tourne, avec le coeur gros...Incompréhensible.Qui lui rendra le goût de vivre ? Quel immense gâchis !
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J
Un très beau poème, en prise avec le monde. Merci Eglantine.
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E
Bonjour,35 ans dans la meme entreprise... C est malheureusement aujourd'hui impossible.  Aujourd'hui, il faut avoir entre 25 et 35 ans ne pas avoir trop d'esperience , ne pas etre cher,ne pas avoir d'enfant etc ... et a 40 ans, on est bon a mettre a la poubelle car trop cher, trop d'experience . C est un monde domine par la rentabilite, l'argent. Elise
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L
Bises et bon weed-end
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M
tres beau poême malheureusement d'actualité , bise églantine   :0048:
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R
beau texte pour une triste histoire malheureusement trop souvent vue<br /> Bonne journée amitiés de canton<br /> Qing et rene<br /> A bientôt sur: http://belgique-chine.over-blog.com<br /> La Chine hors des sentiers battus, par le tourisme.
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B
saluta propos d'usines , en ce moment c'est dur pour celles qui ferment bonne journée
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A
Très bien résimé! Souvent les ouvriers font corps avec leurs machines et c'est un vrai crève-coeur que les quitter. De plus, savoir que personne ne voudra plus d'eux, c'est une triste faim. Dire que les dirigeants de telles usines ne puissent comprendre un tel drame! Quel manque d'humanité!Dur sujet ton poème! Bises Eglantine!
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K
Ouais, les vieux au rencart, comme si on était vieux à cet âge...Saleté de société...Bisous à toi
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L
Je connais le sens de ce poème pour toi. Puisse la poésie être quelque peu remède.Je suis allé relire une de mes Note toujours pas publiée et dont le titre est DIGNITE. Il faudrait penser à remettre ce mot  au centre de l'économie et de la politique Messieurs qu'on nomme grands...
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S
Poèsie sociale  où  les mots ne licencient pas l'écrit talentueux   bien   à toi
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J
Ce texte est bien écrit mais je le trouve tristounet. Il vaut mieux ne pas le lire quand on a le blues lol. Bises Eglantine
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L
Tristesse odieuse de notre monde qui tend à laisser l'homme au bord du chemin, comme le font les animaux sauvages avec leurs congénères qui peinent ! Avec mon amitié. Loic
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K
Oui, c'est le sentiment général: une tristesse infinie devant une cruelle réalité. Le film de Chaplin " les temps moderne ", n'a jamais si bien porté son nom. Et... tellement visionnaire...A +++BisesKris
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L
bien triste ce poême surtout le chute mais héla quel réalitéa bientôt
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S
très joli , et surtout qui reflètent bien l'epoque actuelle.. mais je me pose la question qui s'en soucie de ces drames  humains , à l'heure ou le monde devrait  être plus collectif et solidaire , la société devient de plus en plus invidualiste..bonne soirée 
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C
Bonsoir Martine,Un peu de nostalgie en découvrant cette ancienne usine à l'abandon !Bises et bonne soirée,Christian
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M
Si la machine est vieille, toi, Homme, tu ne l'es pas encore. (Je suis de l'avis de Liedich). Vis, vis, vis chaque instant ici et maintenant. Ton poème est parfaitement illustré et c'est un joli dialogue plein de finesse entre la machine et l'homme et tu retransmets tout le ressenti. Bises
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E
<br /> Ce ressenti la je le connais trop bien cela fait 15 ans que je travaille au jour le jour au côté de ceux qu'on a débarqué pour des raisons économiques, pour toutes les victime de l'ultra<br /> libéralisme, des délocalisations. Mon travail consiste à retrouver un job à ceux qui l'ont perdu et qui doivent encore travailler. Il faut commencer ces missions par une remise en confiance. C'est<br /> difficile, mais passionant.<br /> <br /> <br />
L
Un poème rempli de tristesse, de douleur...Bonne fin de journéeAmitiés & BisesLaurent
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L
Hélas, combien ainsi à pleujrer leur machine, sans êtgre repris parce que l'on estime qu'ils sont trop vieux, navrant ..avec la peine au bout du compteBonne journée
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M
Triste actualité, bonne journée
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:
superbe ton texte qui me donne des frissons devant la réalité de cette situation. Mon mari a été licencié à 56ans moins 8 jours et moi près retraite à 58 ans. Bises et bonnbe journée
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E
<br /> Mon époux a 58 ans il travaille chez continental à Rambouillet et à la fin de l'année il est au chômage, financièrement ce n'est vraiment pas grave.... il part avec un pactole : cadre avec 35<br /> ans d'ancienneté et volontaire au départ parce que c'est plus intéressant financièrement plutôt que d'être débarqué de toutes façons ou muté on ne sait où. Mais psychologiquement c'est très<br /> difficile de voir une usine fermer.... de voir s'effondrer tout ce qu'on a construit à plusieurs pendant une vie de travail.<br /> <br /> <br />
M
Triste vérité qui met malheureusement des travailleurs sur la paille, beau poème qui décrit bien la réalité, bonne journée Eleonore et gros bisous,Monique
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L
J'éprouve un sentiment pour cet homme non parce que j'ai son âge et que je n'intéresse plus non plus : trop cher !!!! et pourtant il faut que je lui dise : mon ami, mon frère de vie, laisse la machine et regarde le ciel. Il s'approche de Toi. Cueielle un de ses nuages, marche, regarde, sens et ressens : VIS.Autrement mais tu verras, il y a tant de choses à faire que tu ne pouvais faire quand elle était là, chaque jour, ta machine. 
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A
Triste réalitéBien versifiée !
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V
Ce poème illustre parfaitement ce que nous allons vivre ces prochains mois. dur la réalité à travers l écriture d un poème
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:
oh yes..............snif.... bonne journée
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C
bonjour ,j'arrive de chez katherine et je suis tres touchée par ce magnifique hommage rendu a la machine et  l'homme  quelle bonne idée c'est tres beau bonne journée
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F
Triste réalité.....bisesfrançoise
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O
belle pôésie... mais triste
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F
Tu décris bieen la triste réalité du moment. Celle de toute une vie de labeur, qui se termine du jour au lendemain, avec des bleus au coeur.Quitter pour toujours cet environnement familier doit être un déchirement. Bises
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N
Tristese, désolation, toute une vie devant les derniers roussottements de sa machine!JE comprens bien ses larmes, elle l'a fait vivre lui et sa famille et il est bien jeune encore!Je souhaite que cet homme trouve dans sa nouvelle vie, d'autres horizons, d'autres lendemains , mais il faut donner du temps au temps...a bientôt, nadine
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