L'oise, long ruban frémissant
Au gré des caprices du vent,
Verse l'encre du souvenir
Sur le chemin de l'avenir.
Elle écrit la vie de Cergy
Avec une tendre Nostalgie,
Tout en gardant avec fierté
Les secrets qu'on lui a confiés.
Hier l'église la toisait
A chaque fois qu'elle sonnait
Joies et peine des maraichers
Du haut de son fier clocher.
Un soir la foudre l'a frappée
Pour avoir trop carillonné.
Soudain elle a perdu la tête
Elle a caché sa silhouette.
Cette cure de jeunesse
Lui a rendu l'allégresse
Elle peut maintenant sonner
Pour ses fidèles rassemblés
Chère Oise, ma vieille amie
Sonne l'église rajeunie
A force de tout absorber
Tu vas finir par déborder
Eglantine / 2005
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