Vive la vraie vie (atelier 45 de Ghislaine)
Publié le 23 Août 2017
Notre monde devient de plus en plus virtuel à tel point que certains jeunes passent une grande partie de leur journée à jouer à des jeux vidéo préférant au train-train quotidien de leur vraie vie cette virtualité souvent violente où ils se prennent pour des héros. Certains, s’identifiant aux personnages de ces jeux, commettent des actes violents sans même se douter qu’ils sont sortis du jeu. Quelle tristesse.
Je me rends compte que je vis moi aussi beaucoup trop dans cette virtualité. J’ai des centaines d’amis virtuels sur Facebook, Twitter que je ne connais pas et que je ne rencontrerai jamais. Je corresponds à travers les échanges de commentaires sur les blogs avec ceux et celle qui les tiennent. Avant ma maladie, je ne m’en rendais pas compte. Cette communication excessive et aisée qui ne m’engageait pas me convenait. Je me cachais, me protégeais derrière elle. Je croyais faussement être une excellente communicante alors que je suis introvertie. J’ai beaucoup changé. Sans me détacher complètement de cette virtualité, je passe de moins en moins de temps sur les blogs et les réseaux sociaux. J’ai envie de vivre intensément la vraie vie, rencontrer des personnes et oser échanger avec elle oralement en face à face en osant les regarder dans les yeux ce que je ne faisais pas auparavant par timidité. Je préfère maintenant pour dire parler plutôt qu’écrire. Dans mes différentes activités sportives, je rencontre beaucoup de monde et j’échange avec ceux et celles que je trouve sympathiques. Je ne leur ai pas dévoilé grand-chose de ma vie et je ne cherche pas à m’en faire des amis car l’amitié c’est comme l’amour plus on la cherche, moins on la trouve car on est alors à la recherche d’un idéal qui n’existe pas. La virtualité nous cache les défauts de nos amis virtuels qui nous montrent le plus souvent le meilleur côté d’eux-mêmes, elle nous évite ou limite les déceptions. Le virtuel m'a néanmoins permis de lutter contre ma timidité. C'est la meilleure et la pire des choses.
Vive la vraie vie.
Martine pour l’atelier 45 de Ghislaine (Thème le virtuel. les mots en gras sont les mots imposés)