Escapade dans Paris Monopoly
Publié le 6 Mars 2017
Je n’aime pas jouer aux jeux de société. C’est trop statique pour moi qui aime bouger en permanence. Je le fais néanmoins de temps en temps avec mes petites filles pour les occuper quand le temps n’est pas clément. Quand Josette nous a demandé de lancer les dés et d’entrer dans le jeu, j’ai failli renoncer car je n’ai à la maison ni jeu de Monopoly, ni dés. J’ai trouvé chez mon ami Google la photo du jeu et même des dés virtuels. Je suis donc prête à jouer.
Je lance virtuellement les 2 dés et je tombe sur 3 et 2, j’avance de 5 cases mon pion. Me voici Gare Montparnasse, quelle chance la gare d’où part le TGV qui dessert Les Sables d’Olonne. C’est amusant, je viens de rentrer à Cergy et je n’ai qu’une envie repartir dans ma chère Vendée. Je ne prendrai pas le train cette fois ci. J’en profite néanmoins pour monter en haut de la tour Montparnasse pour admirer la très jolie vue sur Paris et voir toutes les lignes qui partent de la gare pour aller jusqu’à l’océan.
Je n’irai pas jusqu’à l’océan aujourd’hui et avant de reprendre le jeu je vous propose une escapade, un voyage vers le passé. En effet à Montparnasse je suis tout près du quartier Pernety celui de mon enfance, dans ce 14ème arrondissement où j’ai passé chez ma grand-mère les premières années de ma vie. Suivez-moi nous allons prendre la ligne 13 du métro, deux stations seulement, gaité (je suis gaie comme un pinson et j’aimerais descendre y faire mon nid) mais je vais continuer jusqu’à la station suivant Pernety où nous allons descendre. La station n’a pas changé toujours le même long escalier à monter. Sa façade est toujours la même aussi.
Dirigeons nous vers la Rue Boyer Barret toute proche.
La boulangerie existe toujours à l’angle de la rue Raymond Losserand. Je me souviens : chaque jour je rentrais dans cette boutique et je demandais à la boulangère en lui tendant mes pièces un "petit fendu" bien cuit. Elle me faisait un grand sourire et je ramenais fièrement à ma mamie le pain tout chaud. Je suis triste de voir que beaucoup de commerces sont aujourd’hui fermés. Dans mon enfance il y avait :
- Une crémière où nous achetions des yaourts à l’unité en pots de verre consignés,
- Un marchand de journaux ou Mamie prenait chaque jour son «France Soir» dans lequel je suivais avec plaisir les aventures de Chéri Bibi ,
- Une marchande de couleurs toujours souriante et pimpante comme sa boutique. j’aimais flâner chez elle au milieu d’un bazar hétéroclite fait d’ustensiles ménagers et respirer l’odeur de lessive dont je me souviens encore aujourd’hui.
- Un café bougnat au pied de notre immeuble tenu par un couple d’auvergnats qui nous livrait le charbon dans la cave et chez qui nous recevions parfois des appels téléphoniques
Arrêtons-nous devant le 3 bis. Ma grand-mère était la concierge de cette immeuble et j'ai vécu mon enfance dans la minuscule loge au fond de la grande entrée qui donnait sur une cour où il y avait les toilettes. Nous n'avions pas non plus de lavabo, d'eau chaude mais j'étais heureuse. Quand ma grand-mère a pris sa retraite, elle a continué à vivre dans cet immeuble au second, les fenêtres avec les stores au 2ème étage.
Après cette escapade dans mon enfance, il me faut retourner au jeu de Monopoly.
Je lance les dés virtuels : 2 et 1. J’avance de 3 cases Je m’arrête sur la case « Rue de Courcelles ». Qu’irais-je faire dans ce quartier bourgeois que je n’aime pas et où il n’y a pas grand-chose à voir si ce n’est au N°45 le bel immeuble haussmannien où a vécu au premier étage Marcel Proust avec ses parents et son frère. Je ne m’y arrêterai pas, je n’accroche pas au style d’écriture de Proust. Je n’ai jamais réussi à lire un de ses livres jusqu’au bout.
Je relance les dés 4 et 2. J’avance de 6 cases pour me retrouver au paradis, pardon rue de Paradis qui est en prolongement de la rue bleue anciennement rue de l’enfer. On a supprimé l’enfer pour en faire un prolongement bleu du paradis. Je ne m’arrêterais pas non plus rue de Paradis pour l'acheter : Le paradis se mérite, il ne se vend pas.
Je relance les dés 5 et 4. J’avance de 9 cases et me retrouve Boulevard Malesherbes. Cela m’apprendra de ne pas m’être arrêtée au paradis, le mal me poursuit et des mauvaises herbes j’en ai assez à désherber dans mon grand jardin.
Relançons vite les dés : 2 et 1. Je me retrouve rue du Faubourg Saint-Honoré. Je m’arrête devant le Palais de l’Elysée. J’achèterais bien ce luxueux château, j’en ferais un hôtel d’urgence pour SDF et Migrants. Hélas à part les 20000 euros que j’ai reçu au départ je n’ai encore rien gagné dans le jeu, normal je ne travaille pas et je n’ai pas investi. Je ne serais jamais riche mais je suis heureuse de ma vie de bohème à Paris.
Continuons le jeu et relançons les dés : 6 et 4. J’avance de 10 cases et j’arrive sur la case chance. Comme je n’ai pas le jeu, je n'ai pas les cartes associées et ne peut en tirer une. Je sors du monopoly et je vais au bureau de tabac le plus proche miser 2 euros à l’euro million qui sera tiré ce soir. Ne voulant pas choisir de numéros, je fais un flash. Le lendemain je retourne au bureau de tabac, j’insère mon bulletin dans la machine qui m’indique que j’ai gagné……. Plus de 130 millions d’euros.
C’est un choc. Je n’y crois pas. Je n’arrive même pas à m’en réjouir cela me fait peur. J’ai calculé que j’allais payer 9000 euros d'impôts par jour !!
Ma vie faite de petits bonheurs tous simples me plaisait beaucoup ainsi. Néanmoins je ne renonce pas à cette somme, Je ferai des heureux autour de moi et parmi les plus démunis.
Pour le moment je retourne dans le Monopoly placer cet argent dans l’immobilier. Je Relance les dés virtuels : 4 et 4. Je tombe sur la case impôts sur le revenu….. Mon premier don sera pour l’état. Dépitée je sors définitivement du jeu pour retrouver avec plaisir la réalité et mes nombreuses petites joies gratuites qui font mon bonheur et me donne la joie de vivre.
Martine / Mars 2017 pour le défi 181 des croqueurs de mots animé par Josette.
Le super-gagnant de l'Euromillions va payer 9.000 euros d'impôts par jour
Il a touché son chèque de 132.486.744 euros très discrètement il y a plusieurs semaines et tient à l'anonymat le plus strict : le gagnant du tirage Euro Millions du 29 mars raconte qu'il a cru...