Entre phare et fards
Publié le 19 Juin 2009
J'ai été taguée d'abord par Alrisha , puis
par Lilounette
qui m'ont demandé de m'exprimer sur le tag maquillage, j'ai longtemps hésité et puisqu'elles étaient deux à me le demander et que je ne voudrais pas les décevoir,
je me suis fais violence pour écrire les quelques lignes qui suivent :
Je suis fascinée par les phares qui éblouissent ni pour séduire, ni pour tromper mais pour guider dans la nuit les
marins vers les ports. J'aime grimper à leur sommet le jour pour admirer les coquilles de noix aux voiles colorées qui dansent et se grisent sur l'océan d'écume. Je me souviens du
goût incomparable des fars bretons que me confectionnait avec amour ma grand-mère. Cela pourrait paraître superficiel d'aimer manger, mais la cuisine est un partage et on la fait avec amour pour
donner du plaisir à ceux qu'on aime.
Pour ne pas faire mentir le proverbe : "jamais deux sans trois" et parce que la nature m'a
donné un sexe féminin, il faudrait que j'aime les fards pour séduire. Il conviendrait que je m'en couvre le visage pour cacher mes tâches de rousseurs qui brunissent avec les ans et les sillons
qui commencent à se creuser.
Je déteste les fards, tous les fards cosmétiques, vestimentaires (lingerie sexy, hauts talons, mini jupes, dentelles et frous frous...) fausses attitudes qui cachent la réalité ou ont pour but d'attirer, on me prend comme je suis tous les jours où on ne me prend pas.
Je suis une adepte du naturel, ne rien cacher tout dévoiler. Je n'utilise pas de fards, juste une crème teintée de jour d'une grande marque couleur pêche (très onéreuse) qui colore légèrement mon teint tout en conservant son naturel. Je ne vous en dirai pas la marque, je ne suis pas ici pour faire de la publicité gratuite à l'industrie cosmétique et cela ne vous apporterait rien de plus cher lecteur. Je mets juste un peu de mascara noir pour épaissir un peu mes cils très fins et secs et les nourrir. Important il doit résister à l'eau car un rien m'émeut et j'ai souvent les larmes aux yeux.
J'aime que mes interlocuteurs professionnels et notamment les hommes soient parfumés, je suis très sensible aux odeurs, elles font souvent resurgir des souvenirs anciens très affectifs enfouis au fond de moi-même. Mon odeur préférée la lavande car je me souviens des étreintes de ma grand-mère, j'enfouissais mon visage dans son cou pour sentir son eau de lavande.
Le parfum trahit la personnalité de celui qui le porte. J'en porte chaque jour, toujours le même : l'Air du temps de Nina Ricci. C'est un parfum floral, naturel , très féminin et c'est pour cela que je l'aime car il exhale ce qu'il y a de féminin au plus profond de moi sous des apparences qui sont plus masculines.
Je n'aime pas la presse féminine souvent superficielle. Je la parcoure rapidement chez le coiffeur quand j'ai oublié d'emporter un livre pour passer le temps pendant la pose de ma couleur. Cela m'évite d'entendre les échanges sans intérêt des coiffeuses et des clientes qui papotent pour passer le temps sur la pluie, le beau temps, leurs enfants, leurs hommes, l'actualité, les amours du show biz....
J'ai toujours choisi mes coiffeurs et coiffeuses sur le critère de l'intérêt de leur conversation. J'ai beaucoup de chance actuellement, ma coiffeuse est une artiste qui peint, s'intéresse à la littérature, à la poésie et, cerise sur le gâteau, même si ses brushing sont un peu plats, elle me coupe très bien les cheveux.
J'aime les femmes. Je les adore, les admire pour leur intelligence, leur sensibilité et je me fiche de leur physique. Parmi mes préférées des militantes : Louise Michel, Simone de Beauvoir, Françoise Dolto, Simone Veil,
Je n'envie le look de personne mais j'aime le naturel et la fraîcheur de Marlène Jobert ou de Jane Birkin.
Pour qui ou pour quoi pourrais-je me damner. Rien ni personne au monde ne justifie que je perde mon âme.
La féminité c'est l'intelligence du cœur, l'intuition, cette sensibilité à fleur de peau qui ose s'exprimer et déborder. Les hommes sont aussi affectifs que les femmes mais ils mettent un point d'honneur à contenir leur émotions à ne rien laisser paraître. Leur éducation leur a appris à ne pas montrer. Les mères de ma génération, même les plus féministes, quand leur fils tombait dans la rue disaient souvent « pleures pas tu es un homme mon fils » et consolaient leur petite fille dans la même situation. La féminité il paraît que c'est aussi la séduction et c'est cet aspect la que je rejette et que je refuse.
Je ne cherche pas à être une femme, je cherche tout simplement à être moi-même avec tout ce qui est féminin et masculin en moi et c'est très difficile de concilier les deux.
Voila chères Alrisha et Lilounette, j'ai répondu à votre tag. Le jeu veut que je
désigne d'autres blogueuses pour le réaliser.... J'aimerai lire sur ce sujet Annick, Arielle, Clementine, Enriqueta .......et
toutes celles qui souhaiteraient s'exprimer