Les hommes de ma vie / L'attente du prochain
Publié le 22 Juillet 2009
J'intègre donc cette entreprise britannique d'immobilier de 200 personnes en France . Je suis l'assistante du
nouveau Secrétaire Général qui vient d'être embauché mais qui n'est pas encore arrivé. Je serai chargée des ressources humaines. J'ai été embauchée, via un cabinet de recrutement, par
Marie-Pierre l'assistante de l'ancien secrétaire général qui prend la responsabilité d'un département commercial important de l'entreprise. Les bureaux sont situés dans un bel
immeuble moderne en haut d'une des grandes avenues menant à l'Etoile.
les bureaux sont très agréables. Le sol est recouvert d'une moquette épaisse, les meubles sont en bois foncé.
C'est luxueux. De mon bureau je vois l'Arc de Triomphe. Une ambiance très brittanique, très cosy.
Beaucoup de Directeurs associés sont britanniques. J'ai hâte de voir à quoi ressemble mon nouveau patron qui est français et à vrai dire cela m'inquiète sérieusement de ne pas l'avoir vu avant de
prendre ma décision d'accepter l'offre d'embauche.
Marie-Pierre, me montre le travail. Nous déjeunons ensemble le midi et elle me raconte
l'entreprise. Au-delà nous discutons aussi de ce que nous sommes et de la vie. Elle a presque quarante ans, est petite et mince mais musclée, les cheveux courts, active et sportive. Comment
peut-elle faire pour montrer autant de détermination tout en restant toujours très calme et souriante ?
Elle est célibataire sans enfant. Elle consacre sa vie à l'entreprise et le soir prépare un BTS par correspondance.
Son patron Marc-André est une sorte de Dandy très féminisé d'une cinquantaine d'années au look élégant moderne, un brin décontracté ce qui le rend encore plus chic. Elle lui voue une
admiration sans limite au point de le suivre dans un département commercial alors qu'elle est passionnée de ressources humaines. N'aurais je pas suivi Monsieur F.... dans n'importe quel service
de l'entreprise même dans un service financier alors que je déteste les chiffres.
Même si une amitié nait entre Marie-Pierre et moi, Marc-André n'est pas du tout mon style et je sens tout de suite qu'il n'y a aucune affinité entre nous deux. Il me salue toujours très
poliment quand il me rencontre mais sans plus alors qu'il sait être très chaleureux et convivial quand il en a envie.
Dans l'entreprise il y a beaucoup de jeunes négociateurs immobiliers de haut niveau tous diplômés d'école de commerce. Ils sont jeunes, élégants, dynamiques, polis du style gendre idéal. On sent que beaucoup sont issus de familles très aisées et ont reçu une éducation bourgeoise. Il y a aussi quelques femmes négociatrices. Ils vendent et louent des surfaces de bureau à des chefs d'entreprise.
Tout le monde s'appelle par son prénom et en règle générale on se tutoie. N'oublions pas que l'entreprise est britannique et que le "vous" et le "tu" sont confondus dans la langue anglaise. Néanmoins curieusement on ne tutoie pas les membres du Comité de Direction.
Mon Patron, Etienne, arrive enfin. Il a au premier contact un charisme certain. Assez grand, carré, très bien habillé mais d'une manière très classique et conventionnelle avec des lunettes métalliques cerclées. Il est souriant et avenant lui aussi. Il me serre la main énergiquement à l'excès. Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas cette poignée de main et je sens qu'il y a quelque chose de forcé. Peut être que je me trompe mais je ressens une certaine déception chez lui et je sens qu'elle est partagée. Cet Etienne ne me déplait pas mais ne plait pas non plus.
Je me confie à Marie-Pierre le midi, elle me rassure en me disant que ce n'est qu'un premier contact mais je sens, bien qu'elle ne l'exprime pas, qu'Etienne qui est tout le contraire de son Marc-André, ne lui plait pas non plus.
A suivre ......