Merci à vous tous du fond du coeur. Vous avez répondu nombreux à mon invitation à faire votre auto-portrait en commentaires.
Certains m'ont beaucoup émue. En écrivant sur le web nous préservons notre anonymat et c'est très bien. A travers nos écrits nous nous devinons .... Merci encore de vous êtres livrés.
Nos échanges n'en seront que plus chaleureux.
Si vous le souhaitez, et que vous ne l'avez pas encore fait, il n'est pas trop tard pour vous présenter. Les nouveaux passagers sur ce quai pourront aussi déposer leur carte de
visite.
Je vous conseille de lire en commentaire de "Auto-portrait" toutes ces tranches de vie.
Eglantine n' est qu'un pseudo, je m'appelle Martine. J'ai 55 ans. Je suis mariée. Mon adorable mari me supporte depuis 35 ans et pour
cela et pour beaucoup d'autres choses encore je l'admire. Nous avons une fille et un fils et trois petits enfants qui nous apportent beaucoup de joies.
Je suis BAC - 3 ou 4. Je suis consultante depuis 15 ans dans un cabinet conseil en ressources humaines où mon travail consite à retrouver un job (motivant, si possible bien payé et pas trop
loin du domicile) à ceux qui ont perdu leur emploi dans le cadre d'un licenciement économique.
Quis suis Je ? Je ne le sais pas vraiment.
Une professeur avait un jour écrit sur mon carnet de notes "Capable du meilleur comme du pire". Elle avait raison et elle rajoutait "mais devrait réussir".
Ai-je réussi ? Je ne le sais pas. Qu'est-ce-que la réussite mais j'ose dire que, partie d'où je suis partie, oui on pourrait dire que j'ai réussi ou au moins progressé.
Je suis émotive, passionnée. Entière J'aime ou je détestais maintenant j'ignore.... Très active je ne tiens pas en place (mais je me calme en vieillissant)......
Je hais le pouvoir, l'ordre, les jardins à la française, les séducteurs.
J'aime la vitesse (Miracle : j'ai encore tous mes points), l'écriture, la photo, l'eau, les fleurs dans les jardins (non coupées), les femmes, les chats, la lecture. J'apprécie
particulièrement les romans d'Annie
Ernauxet ceux deJohn Irving. J'aime aussi les policiers et particulièrement ceux
deHenning Mankell.
Je suis peu sportive mais j'aime beaucoup le vélo, la natation, la marche et le ski l'hiver :
Je suis une militante. Victor Hugo écrivait "j'aime l'araignée et j'aime l'ortie" parce qu'on les hait. Je défendrai toujours les plus faibles et ceux qu'on rejette. J'ai été déléguée
du personnel. La cause qui me motive le plus "la légalisation des sans papiers qui travaillent et sont intégrés en France avec des enfants scolarisés.
Ci-dessous une photo que j'ai prise devant la préfecture du Val d'Oise lors d'une manifestation de parrainage par des élus du département d'enfants sans
papier.
Je n'aime pas la politique mais j'en fais sans m'en rendre compte. Je pourrai me qualifier d'écologiste libérale. Bien qu'encartée Modem, j'étais sur la liste des verts (en
général peu libéraux) aux dernières élections municipales dans ma ville Cergy. En effet pour moi la politique est plus une question d'hommes que de partis. Je passe la plupart de mon temps
libre à m'engager dans les conseils de quartier et dans un blog citoyen que certains connaissent.
Voila je me suis livrée un peu tout en conservant mon jardin secret, J'aimerais maintenant que vous me parliez un peu de vous en commentaires ce qui me permettrait de mieux nous
connaître.
Aujourd'hui je vous propose une nouvelle que j'ai écrite avec une contrainte particulière que vous pouvez essayez de deviner si vous le
souhaitez mais ce n'est pas indispensable.
Je m’appelle Kléber. Ce prénom m’a été donné par mon père passionné par l’Empire en souvenir du général
qui combattit courageusement pendant la campagne d’Egypte. Je l’ai échappé belle, il aurait pu m’appeler Bonaparte. Ce nom aurait été beaucoup plus difficile à porter pour
quelqu’un qu’Austerlitz ne fait pas vibrer et qui a tout fait tout pour éviter de remplir son obligation nationale. J’ai quitté les Pyrénées (mes pyramides à moi) pour vivre dans une jolie cité
au bord du Danube quelque part au nord de l’Europe.
En ce début de matinée, je m’y promène sur le chemin vert, un sentier de randonnée qui débute dans la plaine au hameau du
bel air au milieu des champs maraîchers, se poursuit jusqu’au port de plaisance sur le fleuve et monte ensuite jusqu’à la chapelle du château rouge .
Tu apparais soudain sur mon chemin Ta peau si blanche fait ressortir tes grands yeux noirs. Tu me souris en humant une fleur de jasmin
que tu viens de cueillir. Cette image de gaieté et de liberté ressortira toujours du monceau de souvenirs flous qui s’estompera au fil du temps. Je
m’approche de toi, tu me tends ta fleur en restant muette. Je m’imprègne de son parfum délicat puis je range ce précieux cadeau religieusement dans ma bourse en cuir. Je
prends ta main dans la mienne et nous continuons à marcher.
Face au chateau d'eau, à la fourche des chemins, je coupe une ou deux de ses frondes de fougères luisantes pour en faire
des couronnes. J'en pose une délicatement sur tes cheveux d'ébène. Je te donne l'autre dont tu me coiffes.Tu ressembles ainsi
Madeleine à une reine grecque ou de la Rome antique qui pourrait être l’héroïne d’un opéra du châtelet.Je suis ton chevalier décoré de la légion d'honneur de la cité dont
j'arbore fièrement l'insigne à ma boutonnière. Ne me demandez pas comment je l'ai obtenue. On décore n'importe qui avec n'importe quoi.
Nous nous arrêtons devant une petite maison blanche curieusement appelée « les boulets de
Liège ». Tu es arrivée Madeleine. Nous avons du mal à nous séparer. Je ne suis pas encore un boulet pour toi et j’espère que je ne le serai jamais (même de liège).
Tu pousses une porte dorée, nous pénétrons dans un grand couloir. La défense d’éléphant, que fièrement tu me montres en me chuchotant à
l’oreille que tu l’as obtenue au Venezuela pour quelques bolivars, semble tout à fait anachronique. Où peut-on trouver des éléphants au Venezuela ? Je ne connais que les
élephants de mer d’Argentine sans défense (à tous les sens du terme). Je n’ai pas le temps d’y réfléchir Tu m’invites à entrer avec toi dans ta petite république, ton temple,
ta petite chambre peinte en bleu nuit avec une grande étoile lumineuse au dessus du lit. J'ai froid , Il fait sombre, on se croirait soudain dans une glacière. Que tu es étrange Madeleine presque
irréelle. Je te prends dans mes bras.
Au moment où Je m’apprête à t’embrasser je sursaute quand une voie tonitruante annonce « Mairie d’Issy, terminus. Tout le monde
descend »
Je me réveille soudain à Paris dans le métro, Je m’étais endormi. le mot de Cambronne m’échappe….. mais bonne
nouvelle : Madeleine tu es en face de moi mais sans couronne. Tu te lèves et tu te diriges vers la porte…… Je crie en chantant Madeleine, Madeleine… tu ne te retournes pas, tu sors de la
rame…. Cela ne doit pas être ton prénom. Madeleine. Comme dit Jacques Brel « Tu n'viendras pas » même si je t’apporte du jasmin à la porte des lilas
Eglantine
Alors avez-vous deviné la caractéristique de cette nouvelle ?
Vous avez tous vu une femme dans la photo"Méditation" Personnellement, j'ai vu un homme (un peu féminisé, je vous
l'accorde).... Est-ce grave Docteur ? Comme j'ai retrouvé ma créativité, comme vous vous en rendrez compte dans les jours qui viennent, j'ai écrit quelques vers "le songe du sage"
inspirés par cette photo. Pourquoi dit-on le sage ? La sagesse ne serait-elle que masculine ?